Les insectes sont-ils tous des organismes nuisibles?

| février 19, 2018

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Dans la continuité du thème des nouvelles agricoles de cette semaine, notre texte radiophonique porte également sur la lutte contre les organismes nuisibles.

Avant de mener toute action visant à combattre les organismes nuisibles dans leurs champs, les agriculteurs et les agricultrices doivent déterminer s’il est vraiment nécessaire de dépenser de l’argent pour cela. S’ils dépensent de l’argent pour un pesticide destiné à contrôler des ravageurs ne causant qu’une petite quantité de dégâts, ce pourrait être en fait une perte d’argent pour eux.

Pour minimiser les dégâts, les paysans et les paysannes doivent inspecter régulièrement leurs champs pour vérifier les niveaux de populations de ravageurs, et appliquer les mesures de contrôle seulement quand les taux d’infestation leur causent des préjudices financiers. Un préjudice financier c’est lorsqu’on atteint un point où les pertes de revenus générées par les cultures endommagées dépassent le coût d’achat d’un pesticide ou d’autres produits antiparasitaires.

Le texte radiophonique de cette semaine explique comment les pesticides et d’autres moyens de lutte antiparasitaires peuvent ne pas être nécessaires lorsque les dommages causés aux cultures sont minimes. Peut-être que vous pourriez vous entretenir avec un(e) agent(e) de vulgarisation pour savoir quels sont les niveaux de préjudices financiers liés aux denrées couramment cultivées dans votre région, afin d’inclure ces informations dans votre émission. Cela aidera les agriculteurs et les agricultrices membres de votre auditoire de mieux comprendre le concept de préjudice financier.

Par exemple, au Guatemala, les paysans et les paysannes ont appris à analyser les niveaux de préjudice financier au niveau du haricot entreposé. On leur a appris à vérifier des échantillons de haricot entreposé tous les 30 jours pour voir si des charançons n’avaient pas causé de dégâts. Si quatre sur chaque cent graines de haricot (4 %) étaient endommagés, on recommandait aux agriculteurs et aux agricultrices d’appliquer des mesures de contrôle contre ce ravageur. Si le pourcentage de grains endommagés était inférieur à quatre pour cent, cela signifiait que le taux de germination ne serait pas amoindri, ni la qualité nutritionnelle ni le prix de vente du haricot.

En outre, il a été conseillé aux cultivateurs et aux cultivatrices de maïs de certains pays d’Afrique d’appliquer les mesures de contrôle contre la légionnaire d’automne entre la germination et la floraison seulement si deux plants ou plus sur 10 plants de maïs dans leurs champs montraient des signes de récents dégâts. Rappelez-vous que la proportion peut être différente dans votre région. Par conséquent, vérifiez toujours auprès des agent(e)s de vulgarisation agricole ou d’autres experts.

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