Zimbabwe : Une pépinière d’arbres et un jardin communautaires pour lutter contre la déforestation et nourrir les familles (Mongabay)

| mars 19, 2023

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Nouvelle en bref

Dans le village de Nyamukondiwa, dans le district de Guruve, au Zimbabwe, Persévérance Ganga, une ressortissante de la localité, apporte un nouvel espoir sous forme d’activités de reboisement dirigées par des femmes et un jardin communautaire. Le Zimbabwe est le plus grand producteur de tabac d’Afrique, et le bois est devenu un gros marché pour alimenter cette industrie. Pour faire sécher et préparer les feuilles de tabac, il faut les traiter sur le feu durant des heures entières. Le gommier est un arbre privilégié pour ce processus, car il brûle longtemps. C’est ce qui explique que malgré les projets de reforestation, Guruve a perdu 8,1 % de son couvert arboré en 20 ans. Madame Ganga, qui possède un forage dans le village, a eu l’idée d’aider le village à conserver son écosystème et à créer une source de revenus durable sans faire disparaître le reste des arbres de la région. Après un an, sa plantation contient actuellement 200 arbres greffés, et elle s’est fixée pour objectif d’avoir 2 000 de plus d’ici la deuxième année. En plus des arbres, un jardin est également arrosé avec l’eau du forage. On y cultive du gombo, des tomates, de la pastèque et de fines herbes pour les besoins alimentaires de 21 familles. Ce potager permet également aux femmes du village d’être financièrement autonomes et d’avoir un revenu pour aider leurs familles.

Dans le village de Nyamukondiwa, dans le district de Guruve, au Zimbabwe, Persévérance Ganga, une ressortissante de la localité, apporte un nouvel espoir sous forme d’activités de reboisement dirigées par des femmes et un jardin communautaire dans le cadre du projet Kufunga Ndomunu.

Le Zimbabwe est le plus grand producteur de tabac d’Afrique, et le bois est devenu un gros marché pour alimenter cette industrie. Pour faire sécher et préparer les feuilles de tabac, il faut les traiter sur le feu pendant des heures. Le terrain naguère couvert d’arbres autour de Nyamukondiwa et des autres villages de Guruve est désormais une terre nue et dégagée. Les agriculteurs et les agricultrices doivent maintenant se rendre plus loin pour trouver des arbres pour la production du tabac, et du bois de chauffe pour la cuisine. Malgré les projets de reforestation, Guruve a perdu 8,1 % de son couvert arboré en 20 ans.

Pour faire sécher et préparer les feuilles de tabac, il faut les traiter sur le feu pendant des heures. Le gommier est un arbre privilégié pour ce processus, car il brûle longtemps. Cependant, les gommiers ne sont pas suffisamment cultivés pour satisfaire la forte demande générée par la production du tabac.

Madame Ganga, qui possède un forage dans le village, a eu l’idée d’aider le village à conserver l’écosystème et à créer une source de revenu durable sans faire disparaître le reste des arbres de la région.

Madame Ganga déclare : « Nous apprenons surtout aux femmes à planter des arbres de la région pour créer un système agroforestier durable. »

Un an après, sa plantation contient actuellement 200 arbres greffés, et elle s’est fixée pour objectif d’avoir 2 000 de plus d’ici la deuxième année. En plus de la générosité de madame Ganga, la communauté a reçu l’aide de spécialistes de l’agriculture et de l’environnement.

En plus des arbres, un jardin est également arrosé avec l’eau du forage. On y cultive du gombo, des tomates, de la pastèque et de fines herbes pour les besoins alimentaires de 21 familles. Ce potager permet également aux femmes du village d’être financièrement autonomes et d’avoir un revenu pour aider leurs familles. Dolis Makoshori, l’épouse du chef du village est la responsable du jardin. Elle explique : « Chaque membre a des lopins de terre qui lui sont spécialement attribués pour cultiver des légumes à vendre au marché et à utiliser pour nourrir sa famille. »

Environmental Buddies Zimbabwe est une ONG qui fait la promotion de l’utilisation durable des ressources environnementales. Shamiso Mupara, la fondatrice, salue l’introduction d’autres sources de revenus. Elle raconte que le fait d’avoir d’autres moyens de subvenir aux besoins de leurs familles empêchera les familles de déboiser trop pour subvenir à leurs besoins.

Dans l’ensemble, les membres qui travaillent dans le projet ont gagné 700 $ US grâce à la vente des légumes qu’elles avaient cultivés durant l’année de mise en œuvre du projet. Grâce à ce projet, les villageois comme Stella Marumahoko n’ont plus besoin de dépendre de leurs enfants qui travaillent en ville pour les aider à nourrir leurs familles. Elle soulage ainsi sa famille pendant les années où sa propre récolte est mauvaise et permet à ses enfants d’aller à l’école.

Madame Marumahoko déclare : « Après avoir vendu nos produits, nous avons placé l’argent dans une caisse d’épargne collective. Ensuite, nous avons utilisé nos économies pour payer les frais de scolarité, les intrants agricoles et lancé un projet d’élevage de poulets. Je peux acheter des provisions chaque mois. »

Les membres du jardin cotisent également pour une cantine scolaire en faisant un don de 5 $ US par mois, ainsi que des légumes. Cela pourrait éviter que les élèves abandonnent l’école à cause de la faim et la pauvreté.

Le chef du village Isiah Makoshori espère que le projet Guruve continuera à avoir du succès et aura des retombées pour les générations futures.

La présente nouvelle est inspirée de l’article « Community tree nursery and garden bring a ray of hope to Zimbabwean village. », écrit par Derick Matsengarwodzi pour Mongabay. Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez sur https://news.mongabay.com/2021/11/community-tree-nursery-and-garden-bring-a-ray-of-hope-to-zimbabwean-village/

Photo : Membres de la communauté dans la pépinière et le jardin. Crédit : Derick Matsengarwodzi.