Tanzanie : De bonnes pratiques de plantation génèrent de meilleures récoltes de pommes de terre

| octobre 7, 2018

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Il est environ huit heures du matin. Everna Mfuse est vêtue d’une robe jaune, rouge et noir et d’un pantalon vert. Elle est occupée à récolter des pommes de terre avec des amies dans son champ d’un hectare et demi. Cette mère de 42 ans affirme qu’il s’agit d’un jour heureux. Dans le passé, elle avait une production trop insignifiante pour inviter ses amies à venir l’aider à récolter.

Madame Mfuse déclare : « J’ai commencé à cultiver la pomme de terre en 1994 et, à cette époque, j’ignorais qu’il fallait sélectionner de bonnes semences et utiliser des engrais et des pesticides. Sur une acre, je ne récoltais que cinq sacs de pommes de terre. »

Madame Mfuse vit avec ses deux enfants à Nundu, un village de la région de Njombe, sur les hauts plateaux au sud de la Tanzanie. La région reçoit généralement bien arrosée tout au long de l’année et a des sols fertiles.

En 2012, madame Mfuse a participé à une foire agricole à Uyole, dans la région de Mbeya, où elle a appris à cultiver la pomme de terre suivant des méthodes améliorées.

À ses dires, ses compétences en matière de culture de pommes de terre se sont considérablement améliorées au cours des dernières années grâce à ce que lui a appris l’agent(e) de vulgarisation agricole et aux formations que son association paysanne reçoit.

Elle affirme savoir désormais comment planter les pommes de terre suivant l’espacement recommandé, soit 60 à 75 cm entre les rangées et 20 à 25 cm à l’intérieur des rangées, en fonction de la variété cultivée. Elle connaît également les bonnes techniques pour le défrichage de la terre, l’utilisation des engrais et des pesticides et l’irrigation de son exploitation agricole.

Elle ajoute : « Je préfère sarcler avec une houe et laisser les [résidus de culture] sur le champ pour leur permettre de se décomposer en nutriments pour le sol. Désormais, je récolte des pommes de terre toute l’année. » Ses récoltes ont également augmenté considérablement.

 

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Chelina Mlingo est une agricultrice qui se ravitaille en boutures de pomme de terre chez madame Mfuse. Mais, aujourd’hui, elle aide celle-ci pour sa récolte. Son but est de devenir une agricultrice performante comme madame Mfuse, et elle apprend certaines techniques culturales à ses côtés.

Telesia Mcha est le directeur général de Stawisha, une organisation qui collabore étroitement avec les producteurs et les productrices de la région pour les encourager à cultiver des variétés améliorées. Monsieur Mcha explique qu’outre la formation des producteurs et des productrices et l’accès qu’elle leur donne aux boutures, l’organisation encourage les entreprises à investir dans la culture de la pomme de terre.

Il déclare : « Nous voulons révolutionner la culture des pommes de terre … afin de passer de la production à la houe à l’utilisation des machines. Les producteurs doivent utiliser des machines pour planter, sarcler et récolter s’ils veulent cultiver de grandes surfaces et accroître leur production. »

Cette année, madame Mfuse ensemencera trois hectares avec de la pomme de terre. Elle espère récolter environ 350 sacs et gagner près de 175 000 000 de shillings tanzaniens (environ 7 650 $ US).

Elle a commencé à cultiver les pommes de terre avec 100 000 shillings tanzaniens (environ 44 $ US), mais elle a désormais cinq millions de shillings (autour de 2 200 $ US), quatre vaches laitières, une bonne maison en briques où elle vit, et une maison de 12 pièces qu’elle loue à d’autres personnes.

Elle ajoute : « J’ai deux enfants qui étudient dans une bonne école. Je paie les frais de scolarité de chacun d’eux et j’ai agrandi ma superficie pour cultiver plus de pommes de terre. Je distribue également des boutures à d’autres producteurs de la région. »

La présente nouvelle a été produite avec l’appui du Fonds de stimulation des services de vulgarisation en TIC de la Nouvelle Alliance de l’USAID, par l’entremise du Fonds international de développement agricole en Tanzanie. Pour en savoir davantage sur le Fonds, cliquez sur : https://www.ifad.org/