Ouganda : Un caféiculteur augmente ses revenus grâce aux bonnes pratiques apprises à la radio

| novembre 27, 2023

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Nouvelle en bref

Les caféiculteurs et les caféicultrices ougandais, dont Daniel Wandega, ont amélioré leurs pratiques après récolte et obtiennent plus de revenus en écoutant des émissions de radio agricoles. Les mauvaises pratiques de monsieur Wandega l’amenaient à avoir des haricots de mauvaise qualité et un faible revenu, mais son destin changea lorsqu’il commença à écouter Elgon FM. Les émissions de radio fournissaient des renseignements précieux concernant les pratiques améliorées, y compris les techniques pour reconnaître le haricot mûr, récolter correctement et entreposer à l’abri de l’humidité. Par conséquent, les revenus de monsieur Wandega ont presque doublé, ce qui lui permet de payer les frais de scolarité de ses enfants et de prévoir la construction d’un logement permanent. L’Union des caféiculteurs de Bugisu constate une amélioration significative de la qualité du café grâce à l’acquisition de connaissances par les producteurs et les productrices par le biais des émissions de radio.

Daniel Wandega et d’autres caféiculteurs et caféicultrices ougandais ont amélioré leurs pratiques après récolte et augmenté leurs revenus en écoutant des émissions de radio agricoles.

C’est un mardi matin frisquet vers 11 heures et le soleil brille dans le ciel bleu clair, réchauffant tout doucement le village montagneux de Bumasobo, dans le district de Mbale, à l’est de l’Ouganda.

Assis sur un tabouret en bois, Daniel Wandega écoute la radio. Dans la concession se trouvent une maison semi-permanente recouverte d’un toit métallique, un plateau qui est en train de sécher, cinq bâches bleues et blanches étalées au sol et une bicyclette.

Les poignées de la radio vieille de trois ans sont usées, car le petit appareil est la source d’informations agricoles de monsieur Wandega.

Il déclare : « Je peux sourire un peu aujourd’hui parce que cette radio a changé mon destin dans ma production de café qui était sur le point de s’effondrer à cause du manque de connaissances sur la gestion des problèmes agricoles. »

Monsieur Wandega cultive le café depuis 20 ans sur les pentes du mont Elgon, où la production du café Arabica réussit bien. Pendant longtemps, son principal défi était la mauvaise gestion après récolte qui se soldait par une faiblesse de prix et de revenu.

Monsieur Wandega explique : « Les acheteurs rejetaient souvent mes fèves à cause de leur mauvaise qualité. Il y avait du sable dans mes fèves, certaines n’étaient pas entièrement mûres et d’autres avaient de la moisissure. »

En plus de récolter les fèves avant qu’elles soient totalement mûres, monsieur Wandega les faisait sécher par terre, ce qui fait qu’elles se mélangeaient avec le sable et les saletés.

Mais, grâce à la radio, il maîtrise mieux la situation désormais.

Une nuit, l’an dernier, monsieur Wandega a écouté Elgon FM, où il entendit un agent de vulgarisation agricole expliquer comment les caféiculteurs et les caféicultrices pouvaient employer de meilleures pratiques de gestion après récolte pour s’assurer que leurs fèves de café répondaient aux normes de qualité élevées du marché. Depuis lors, il écoute l’émission radiophonique deux fois par semaine.

Monsieur Wandega raconte que l’agent de vulgarisation a décrit des techniques pour reconnaître des fèves mûres, récolter, emballer et transporter et entreposer les fèves dans des espaces exempts d’humidité.

Il ajoute : « J’ai également appris à utiliser des bâches pour faire sécher les fèves et des sacs de conservation exempts d’humidité, et j’ai su où je pouvais m’en procurer. »

Le revenu de monsieur Wandega a augmenté. La saison dernière, il a produit plus de 200 kilogrammes de fèves de café qu’il a vendu à 11 000 shillings ougandais (2,90 $ US) le kilogramme à l’Union des caféiculteurs de Bugisu, une coopérative qui constitue un marché facile pour les producteurs et les productrices du district. C’est presque le double du prix qu’on avait l’habitude de lui proposer pour ses fèves.

Fredrick Musobo cultive le café à Wanale, un village du district de Mbale. Selon lui, les émissions de radio agricole lui ont ouvert les yeux. Il explique : « L’émission de Step Radio m’a permis d’apprendre facilement de bonnes pratiques agricoles, de respecter les normes du marché international et d’empêcher les intermédiaires de m’exploiter parce que je connais mieux le marché du café maintenant. »

Les produits de beaucoup de producteurs et de productrices ougandais sont rejetés, car ils sont infestés d’organismes nuisibles et de rongeurs ou contaminés par l’aflatoxine. Les faibles prix qu’on leur propose et leur incapacité à pouvoir négocier étaient dus à la mauvaise qualité de leurs produits agricoles, liée en partie à la mauvaise gestion après récolte.

Rogers Wandulu est le responsable commercial de l’Union des caféiculteurs de Bugisu. Il soutient que, maintenant que les producteurs et les productrices acquièrent des connaissances à la radio, la coopérative constate une nette amélioration de la qualité du café.

Grâce à l’augmentation de ses revenus, monsieur Wandega peut désormais payer les frais de scolarité de ses sept enfants, et il compte construire une maison permanente pour sa famille. Il déclare : « Je me suis débrouillé pour bâtir une maison semi-permanente, mais à long terme, je construirai une maison permanente grâce à la culture du café. »

Cette ressource est financée par la Fondation IKEA dans le cadre du projet « Plateformes de dialogue durable et de partage de connaissances en communication ».