Ouganda : L’engrais aide les producteurs de café à récolter plus

| mars 16, 2020

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Nouvelle en bref

Dans le district de Kalunga, en Ouganda, Josephine Nansanga a trouvé un moyen pour doubler sa récolte de café : l’engrais. Les sols de cette région sont très peu fertiles et, bien qu’elle utilise du fumier de compost, sa récolte demeure faible. Elle achète maintenant les engrais NPK, CAN et BIDCO. Pour ses quatre acres, elle achète 50 kilogrammes d’engrais qu’elle applique après le sarclage. Même si l’engrais coûte cher, elle affirme que cela en vaut la peine. Autrefois, elle récoltait 40 sacs de café de 100 kilogrammes chacun chaque saison, mais elle récolte désormais 80 sacs, c’est-à-dire deux fois plus qu’avant.

L’après-midi est avancé et le temps est clément. Josephine Nansanga sourit à mesure qu’elle fait sécher le café récolté sur une bâche dans sa concession. Le café est sa principale culture qui lui rapporte un revenu. L’agricultrice de 48 ans est ravie d’obtenir des récoltes exceptionnelles depuis qu’elle a commencé à appliquer l’engrais, il y a trois ans.

Madame Nansanga vit à Kasene, un village du district de Kalungu, à près de 130 kilomètres, à l’ouest de Kampala, la capitale ougandaise. Elle a appris la culture du café avec son feu père en 2005 pour augmenter son revenu.

Une grande partie des terres de sa région est devenue infertile au fil des ans. Madame Nansanga a épandu du fumier de compost dans sa plantation de café, mais ses récoltes demeurent faibles. Elle a obtenu de faibles récoltes de café de mauvaise qualité qui ne lui ont pas rapporté le revenu nécessaire pour les besoins de sa famille.

Puis en 2017, elle commença à épandre de l’engrais dans sa plantation et observa un grand changement, lorsque sa récolte fut multipliée par deux. Elle explique : « Avant de commencer à utiliser l’engrais, la qualité était mauvaise, mais après en avoir appliqué, la qualité et la quantité ont augmenté. J’avais l’habitude de récolter à peu près 40 sacs de café de 100 kilogrammes chacun par saison, mais, maintenant, ma récolte est passée à 80 sacs. »

Madame Nansanga et d’autres producteurs et productrices de café de sa région ont été formés par l’organisation allemande Hanns R. Neuman Stiftung ou HRNS sur la façon d’utiliser l’engrais pour la culture du café. Il y a eu des formations face-à-face, et des émissions radiophoniques diffusées par Radio Simba FM ont encouragé et rappelé aux auditeurs et aux auditeurs d’utiliser les engrais. L’émission a été financée par la République fédérale d’Allemagne, par l’entremise du GIZ. Stephen Ecaat est le représentant pays de Radios Rurales Internationales en Ouganda. Il déclare : « L’émission radiophonique fournit aux producteurs des informations à jour, ce qui les aide à apprendre la bonne façon d’épandre l’engrais dans les plantations de café afin d’accroître leur production. »

Bien que l’engrais soit en mesure d’améliorer les récoltes de café, certains producteurs et productrices n’ont pas les moyens d’en acheter. Mais pour madame Nansanga, cette dépense est rentable. Elle déclare : « Bien que cela coûte cher, j’épands l’engrais pour améliorer mes récoltes de café, car j’ai observé que cela produit de bons rendements. »

Elle achète l’engrais à crédit chez la société IBERO et rembourse le crédit après avoir vendu son café. Elle déclare : « J’ai quatre acres et j’achète les engrais NPK, CAN et BIDCO. Le sac d’engrais de 50 kilogrammes coûte 35 624 shillings ougandais [9,51 $US]. »

Madame Nansanga épand l’engrais après avoir désherbé en le répandant autour de ses caféiers. Six mois plus tard, le café parvient à maturité et elle peut commencer à cueillir à la main de façon sélective les fèves de café. À l’instar des autres producteurs et productrices, elle entrepose les fèves pendant une journée, puis les fait sécher avant de les emballer dans des sacs pour les vendre à l’usine.

Mathis Kabuye cultive du café dans le village voisin de Bulawula. Madame Nansanga a été la personne qui l’a motivé à se lancer dans la culture du café.

Monsieur Kabuye déclare : « Maintenant que je cultive du café sur mes deux hectares, je peux [le] vendre et utiliser l’argent pour acheter de quoi manger pour ma famille. »

Daniel Kazibwe est le coordonnateur de projet de HRNS dans le district de Masaka. Il déclare : « Outiller les producteurs en les formant sur les pratiques agronomes telles que l’épandage d’engrais a amélioré la production de café dans la région. »

Kawesi Gerald est un producteur de café originaire du village de Kisama, dans le district de Masaka. Il déclare : « Mon projet agricole pour cette année est d’épandre plus d’engrais sur ma plantation afin d’en améliorer la productivité. »

Il ajoute : « Sur mes deux acres, j’ai récolté 10 sacs et j’ai réussi à obtenir 367 260 shillings ougandais (98 $ US). Je compte utiliser cet argent pour [aménager] une autre plantation de café cette année. »

Madame Nansanga a utilisé son revenu qui a augmenté pour construire une maison en dur pour sa famille et payer les frais de scolarité de ses enfants. Elle déclare : « En quatre saisons d’épandage d’engrais sur ma plantation, j’ai pu gagner environ 3 920 000 shillings ougandais [environ 1 047 $ US] en vendant du café. »

Financée par la GIZ, à la demande du gouvernement de la République fédérale d’Allemagne.