Ouganda : Cultiver du haricot pour un marché florissant

| novembre 28, 2016

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Cela fait des années que Gertrude Birungi cultive à Kyadaga, un village du district ougandais de Rakai. Récemment, elle a décidé de s’orienter vers la culture de deux variétés spécifiques de haricot. Ce changement lui rapporte un bon revenu grâce au marché fiable dont elle dispose.

Il y a deux ans, elle a commencé à cultiver deux nouvelles variétés, dont le NABE-4 et le RW2145. Elle a commencé avec une terre d’une acre et 13 kilogrammes de semences, et elle cultive actuellement sur cinq acres.

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Elle cultive ces variétés, car elles peuvent être précuites. Cela signifie qu’on peut les faire cuire, les emballer et les vendre, ce qui fait économiser du temps aux familles lorsqu’elles préparent leurs repas.

Mme Birungi ne prépare pas elle-même le haricot. Elle explique : « J’ai été encouragée à cultiver des variétés de haricot pouvant être précuites quand l’organisation non gouvernementale, Community Enterprise Development Organization, qui intervient dans notre région nous a assurés qu’elle achèterait notre haricot après la récolte. Cela m’a donné la garantie [d’un] marché. »

Avec les recettes de ses ventes, Mme Birungi a acheté trois vaches et a commencé à construire une maison. Elle affirme n’avoir plus de difficulté à nourrir sa famille de sept personnes.

Yasin Lutaaya est assistant de recherche à la Community Enterprise Development Organization (CEDO). Il soutient qu’après les récoltes, les agriculteurs et les agricultrices trient leurs haricots et les vendent à son organisation. Le CEDO a des plans de cuire les haricots dans une usine et de les vendre.

M. Lutaaya affirme que le haricot précuit permet aux consommateurs d’économiser beaucoup de temps et d’énergie. Le haricot sec est souvent long à préparer, et le haricot précuit permet d’économiser l’eau et le combustible.

Des milliers d’agriculteurs et d’agricultrices ougandais vendent leur haricot pour les faire précuire. Achileo Lugaaju est de leur nombre. Il y a quatre ans, l’homme de 29 ans a commencé à cultiver le NABE-17, le Yareba-1 et le NABE-1, pour les vendre à la CEDO.

M. Lugaaju est membre de l’association paysanne Kyamulama, à Lyantonde. Il raconte qu’une émission radiophonique diffusée sur Buddu FM lui a donné l’assurance de cultiver les haricots en expliquant que certaines personnes étaient intéressées à les acheter.

Il a utilisé ses profits pour acheter une acre de terre supplémentaire, ainsi qu’une moto qui sert de taxi-moto. Il affirme qu’il n’a plus aucune difficulté pour payer les frais de scolarité de ses enfants. Il ajoute : « J’aimerais lorsque je serai vieux pouvoir offrir une éducation en anglais à mes enfants. »

M. Lugaaju encourage les autres agriculteurs et agricultrices à avoir confiance en eux-mêmes, et à participer aux formations pour apprendre de meilleures pratiques agricoles.