Nigeria : Des variétés de riz améliorées en forte demande se vendent à de meilleurs prix

| septembre 13, 2021

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Nouvelle en bref

Rose Mbapin Kov soumet fièrement son riz usiné dans des sacs ouverts à l’appréciation des client(e)s de Makurdi, au centre-nord du Nigeria. Cette marchande de riz préfère acheter des variétés de riz améliorées, car ce sont elles que la clientèle préfère, notamment le sipi ou Faro 44 qui est très demandé. Plusieurs Nigérian(ne)s préfèrent son goût et soutiennent que le sipi contient moins d’amidon. Les cultivateurs(trices) sont également satisfaits de la production de sipi. Chinta Tahav, un agriculteur de la région administrative locale d’Annune Tarka, explique que cette variété n’a pas besoin de beaucoup d’eau pour germer et que son rendement est meilleur. Il affirme également qu’elle se vend à un bon prix, soit plus de 60 $ US le sac de 50 kilogrammes.

Il est environ 10 h du matin et le tintement des décortiqueuses de riz est si fort qu’il est difficile d’entendre ce que les gens disent. Le moulin bourdonne de bruits et d’activités. Le bruit des cliquetis des moulins, des camions chargés de riz qui doit être usiné, les acheteurs attroupés dans l’enceinte et les voix des meuniers(ières) faisant signe aux acheteurs(euses) remplit l’air.

Rose Mbapin Kov est déjà arrivée et la dame de 48 ans est occupée à inviter les client(e)s à venir acheter son riz usiné au maximum de sa voix.  

Madame Mbapin Kov présente son riz usiné dans des sacs ouverts pour que les client(e)s puissent l’apprécier avant d’acheter. Elle espère pouvoir faire de bonnes affaires aujourd’hui. Elle déclare : « J’ai différentes variétés de riz améliorées produites localement. Beaucoup de gens viennent acheter chez moi, car ils préfèrent les variétés de riz locales améliorées au riz importé. Par exemple, les acheteurs(euses) préfèrent le sipi parce qu’il n’est pas collant quand on le cuit et ses grains sont longs. »

Madame Mbapin Kov vient d’Akpehe, un faubourg de la ville de Makurdi, au centre-nord du Nigeria. Elle est membre de l’association des commerçants de riz et achète le riz chez les producteurs(trices) pour le revendre avec une marge. Son objectif est de vendre assez de riz pour payer son propre moulin qui lui permettra de gagner plus d’argent pour achever la construction de la maison familiale.

Elle préfère acheter le riz chez les riziculteurs(trices) qui cultivent les variétés améliorées. Elle encourage les cultivateurs(trices) de riz à planter et à cultiver des semences de riz améliorées, car celles-ci se vendent rapidement à de bons prix. Le Faro 44, également appelé sipi, est très recherché.

Abubakar Ismaila Dantala est le président de l’Association des meuniers de Wurukum, dans la ville de Makurdi. Il confirme que les consommateurs(trices) préfèrent les variétés de riz améliorées. Il déclare : « Actuellement, la demande pour le sipi dépasse celle de toutes les autres variétés de riz que nous usinons. Les clients affirment que le sipi contient moins d’amidon. »

Moses Ejeh est propriétaire d’un restaurant dans la ville de Makurdi. Il achète le sipi exclusivement, car sa clientèle l’aime plus que toutes les autres variétés. Il explique : « En tant que restaurateur, vous devez satisfaire le goût et la demande vos clients. »

Chinta Tahav cultive des variétés de riz améliorées près de la route de Gboko, dans la région administrative locale d’Annune Tarka. Il a semé la variété de riz au cours des trois dernières semaines et est très heureux et impressionné par la croissance stable de son riz.

Monsieur Tahav explique : « Je ne m’attends pas à récolter moins de 40 sacs sur cette terre de deux hectares et demi. J’ai décidé de cultiver seulement du sipi cette année à cause de l’emplacement de mon exploitation agricole. Le sipi n’a pas besoin de beaucoup d’eau pour germer, et la demande est forte sur le marché parmi d’autres variétés améliorées. »

Bien que les semences de sipi coûtent plus cher à l’achat, monsieur Tahav soutient que leur rendement est meilleur à celui des autres variétés. Il ajoute : « Le revenu que je gagne après mes ventes est bon. L’an dernier, j’ai récolté 70 sacs et j’ai vendu le sac de 50 kilogrammes à 25 000 nairas (60,71 $ US). »

Juliana Ikyegh est une autre rizicultrice qui cultive des variétés améliorées, dont le sipi et l’OC. Cependant, elle cultive plus le sipi, car elle a un bon retour sur investissement. Elle déclare : « Il faut trois à quatre mois pour récolter le sipi et cela me permet de le vendre pour payer rapidement les frais de scolarité de mes enfants. »

Elle ajoute : « L’an dernier, j’ai récolté 37 sacs sur deux hectares et j’ai vendu le sac de 50 kilogrammes à 27 000 nairas (65,56 $ US). Le sipi se vend facilement et comme la demande est très forte, je ne vais pas au marché pour chercher des gens pour acheter mon riz. Les acheteurs viennent plutôt chez moi. »

La présente nouvelle a été produite grâce à une subvention du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement par l’entremise de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ) et de son projet « Centres d’innovations vertes pour le secteur agroalimentaire » au Nigeria.

Photo : Ayesiya Akangki et son frère, Ayiba Adaaja, dans la ferme rizicole d’Ayesiya, Korania, région de l’Upper East, Ghana, novembre 2016. Crédit : Anais Lynn Voski.