Niger : Un jeune réussit sa vie grâce à l’élevage des poules

| juillet 14, 2014

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Chaque matin, Maman Lawal saute sur sa moto  et fait une livraison importante d’oeufs au marché local.

M. Lawal a hérité de son père un champ d’un hectare situé à la périphérie de la ville de Niamey, la capitale du Niger. L’aviculteur de 28 ans a toujours le sourire aux lèvres.

M. Lawal a construit un poulailler en briques de terre au milieu de son champ. Sur les quatre côtés de son poulailler se trouve une grande fenêtre afin de bien ventiler l’intérieur où des abreuvoirs et des mangeoires sont placés sur un sol couvert de sable blanc. Sur son champ à l’extérieur de son poulailler, il cultive aussi du mil, une autre activité qui lui permet de nourrir sa petite famille composée de ses deux frères, sa mère et son oncle paternel.

Mais M. Lawal n’a pas toujours été agriculteur et éleveur de poules. Il considérait même l’agriculture et l’élevage comme des activités propres à celles et ceux qui n’ont pas trouvé mieux à faire. Il raconte : « Je me suis lancé dans l’agriculture et l’élevage des poules en 2011, après mon retour de la Libye déchirée à l’époque par une guerre civile ».

Il a débuté son élevage avec 53 poules et 18 coqs achetés auprès des paysans aux alentours de la ville de Niamey. Trois ans plus tard, M. Lawal a presque 10 fois plus de poules.

Sa ferme lui procure aujourd’hui un bien-être et une assise sociale. Il gagne chaque jour 30 000 à 40 000 FCFA (entre 62 et 83 dollars américains) à travers la vente des œufs et des poules. Les clients viennent de tous les quartiers de Niamey, ce qui fait de lui un éleveur célèbre. Il n’a plus envie d’aller ailleurs chercher sa pitance.

Au début, M. Lawal utilisait du son de mil et du sorgho pour nourrir ses poules. Maintenant il y ajoute du tourteau, des arachides et d’autres aliments pour volaille qu’il achète au niveau de la boutique d’un vétérinaire. Un agent de l’élevage vient vacciner ses poules une fois par mois.

M. Lawal ambitionne de moderniser son élevage pour en faire une entreprise et employer d’autres jeunes.  « J’ai besoin du matériels de désinfection du poulailler, une couveuse, d’autres race de poules, du matériel pour fabriquer moi-même l’aliment pour volaille », explique-t-il.

Ce jeune éleveur a aussi inspiré d’autre jeune comme Amadou Kollé. M. Kollé explique : « Le succès de Lawal dans l’élevage de poules m’a beaucoup fasciné. Bientôt je vais me lancer dans ça. C’est pourquoi de temps à autre, je viens demander conseils chez lui ».

Pour trouver les moyens d’atteindre cet objectif de créer sa propre entreprise, M. Lawal a déposé une demande de prêt auprès d’une institution de micro finance de la place. Une fois le prêt acquis, il compte payer le matériel nécessaire pour rentabiliser ses activités.