Malawi : Un agriculteur se rapproche du marché, et vend des citrouilles comme culture de rente (par Norman Fulatira, pour Agro Radio Hebdo au Malawi)

| juin 11, 2012

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Yohane Kachipinde est un agriculteur de 34 ans qui a quitté le sud du Malawi pour la capitale, Lilongwe. Maintenant, il dirige une exploitation agricole qui prospère, en périphérie de la ville, et il cultive des citrouilles comme culture de rente.

Lorsqu’il vivait dans le sud, M. Kachipinde se trouvait à environ 50 kilomètres du marché le plus proche. Il explique : « Au [village] d’où je viens, il y a des terres que je pourrais cultiver… Mais je voulais être aussi proche que possible d’un marché, vu que je n’avais pas la capacité de transporter mes produits sur une longue distance. » En 2005, le souhait de M. Kachipinde s’est réalisé quand il a acheté une ferme d’un hectare en périphérie de Lilongwe.

Alors qu’il cultivait la terre à Lilongwe, il faisait pousser des citrouilles parce que les feuilles sont en fait un ingrédient pour la relish. Mais il s’est rendu compte qu’il n’arrivait pas à faire des profits en vendant des citrouilles. Kachipinde a remarqué que les citrouilles poussent bien même par temps sec. Il explique : « Nous avons eu une vague de sécheresse dans notre région en 2008, et c’est cette année-là que j’ai produit et que j’ai vendu le plus de citrouilles; je les avais arrosées à l’aide de bidons d’eau. Cela m’a donné un avantage, et j’ai pu commencer à compter sur les citrouilles en tant que culture de rente. »

Depuis lors, M. Kachipinde fait pousser de plus en plus de citrouilles, qui constituent pour lui une culture de rente. Avec sa femme, il stocke soigneusement les citrouilles dans une maison spéciale au toit de chaume, jusqu’à ce qu’elles soient prêtes pour le marché. Il garde les graines séchées pour la saison de plantation suivante.

M. Kachipinde vend ses citrouilles au marché Lizulu de Lilongwe presque toute l’année. Il vend une grosse citrouille environ 1 dollar américain. Il vend en moyenne 15 grosses citrouilles par jour ainsi que d’autres citrouilles de différentes tailles.

Depuis 2008, il dépend en grande partie de la vente de citrouilles pour soutenir sa femme et ses deux enfants, bien qu’il cultive également d’autres plantes comme le maïs.

Considérant son succès, M. Kachipinde encourage d’autres agriculteurs à faire pousser des citrouilles comme culture de rente. Récemment, un agent de vulgarisation l’a approché pour lui faire découvrir une variété de citrouilles hybrides appelées « Tangerines» . Il a l’intention de tester ces semences hybrides l’hiver prochain.