Lovemore Khomo | août 4, 2023
Nouvelle en bref
Jennifer Kabiya peine avec sa deuxième grossesse, car son mari ne subvient plus aux besoins de sa fille et elle. Actuellement, elle ne peut ni satisfaire les besoins essentiels de la famille ni aller à l’hôpital pour ses contrôles réguliers. Madame Kabiya vit dans le village de Muthana, à environ 65 kilomètres à l’ouest de Lilongwe, la capitale du Malawi. À ses dires, la vie n’était pas rose avec son mari depuis quelques années. Elle décida finalement de porter plainte auprès du chef du village qui l’a orientée vers le Forum for Concerned Young People, ou FOCOYOPE, une organisation qui vient en aide aux personnes confrontées à la violence basée sur le genre. Norah Mtemula est chargée de programme à FOCOYOPE. Elle explique : « Lorsque les personnes confrontées à la violence basée sur le genre viennent, nous leur proposons un accompagnement sur le plan psychologique, une écoute, une égalité de traitement et un procès ou un jugement équitable. »
C’est une brillante matinée de jeudi et Jennifer Kabiya est occupée à laver les assiettes du repas de la nuit dernière. Vêtue d’un T-shirt bleu foncé et d’un long pagne kitenge en lin, la mère de 26 ans est assise sous la véranda avec sa fille. Elle est enceinte et attend son deuxième enfant. Madame Kabiya déclare : « Je peine avec la grossesse, car mon mari a cessé de subvenir aux besoins de ma fille et moi. Il a une autre femme et il ne s’occupe pas de nous. »
Madame Kabiya vit dans le village de Muthana, à environ 65 kilomètres à l’ouest de Lilongwe, la capitale du Malawi. Elle souffre de la violence basée sur le genre, car son mari la néglige.
Comme elle est enceinte, elle a besoin d’argent, et, sans soutien, elle ne peut pas satisfaire les besoins essentiels des ménages. Madame Kabiya ajoute : « Je dois également aller à l’hôpital pour les contrôles réguliers, mais je ne peux pas à cause du manque de soutien de mon mari. La vie est difficile, car je n’ai pas les moyens de payer la scolarité de mon enfant. »
Madame Kabiya est la seconde épouse de son mari. Elle raconte que, lorsqu’elle a eu sa première grossesse en 2016, son mari a arrêté de lui rendre régulièrement visite chez elle. Elle soutient avoir accepté de l’épouser et d’être une seconde épouse, mais que son mari n’avait jamais dormi chez elle.
Madame Kabiya raconte que la vie avec son mari n’était pas rose depuis quelques années. Elle explique : « Nous nous disputions par rapport à la façon dont il devait prendre soin de notre enfant et moi. Comme il ne subvenait pas à nos besoins, j’ai d’abord déposé une plainte chez le chef de mon village, qui m’a orienté vers le Forum for Concerned Young People. »
Le Forum for Concerned Young People est une organisation communautaire, créée en 1003 sous la responsabilité de Plan International, qui soutient les personnes confrontées à la violence basée sur le genre. L’organisation a pour mandat de rapporter les cas de violence basée sur le genre devant les tribunaux. Lorsque madame Kabiya se rendit auprès de l’organisation, elle reçut une convocation pour son mari, afin qu’ils puissent discuter de leurs problèmes, mais son mari ne se présenta pas. Le fait qu’il ne soit pas venu poussa les responsables du Forum for Concerned Young People à le dénoncer à la police.
Par l’entremise de leur département de soutien aux victimes, la police convoqua son mari pour discuter de la situation, et son mari reconnu que ses actions étaient inacceptables.
Malita Jonathan est une mère de trois enfants du village de Kafere, à Lilongwe qui a elle aussi vécu de la violence basée sur le genre, notamment la négligence et la violence physique. Madame Jonathan raconte que son premier mari était violent, rentrait ivre à la maison et il ne subvenait même pas aux besoins essentiels comme la nourriture et les choses de la maison pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle explique : « Mon mari n’avait pas d’emploi et avait l’habitude de m’agresser physiquement lorsqu’il ne trouvait pas de repas chaque fois qu’il était ivre. »
Lorsque madame Jonathan se remaria, elle se retrouva à nouveau confrontée à la violence basée sur le genre. Elle déclare : « Je ne savais pas et je n’avais pas réalisé qu’il existait des organisations comme les organisations communautaires et la police qui aidaient les gens confrontés aux cas de violence basée sur le genre. »
On lui conseilla de se rendre auprès d’une organisation communautaire, et l’organisation écrivit une lettre à son mari. Le cas fut rapporté par la suite à la police et est maintenant au tribunal, car madame Jonathan et son ex-mari tentent de voir comment les besoins de leurs enfants seront satisfaits après le divorce.
Norah Mtemula est chargée de programme au Forum for Concerned Young People. Elle explique : « Lorsque les personnes confrontées à la violence basée sur le genre viennent, nous leur proposons un accompagnement sur le plan psychologique, une écoute, une égalité de traitement et un procès ou un jugement équitable. »
Après avoir fait part de ses préoccupations au Forum for Concerned Young People et après l’intervention de la police, madame Kabiya déclare : « Je veux retourner dans mon village natal pour rester chez ma mère. Mon mari a accepté de partager son argent pour subvenir à mes besoins. Je crois qu’on peut avoir un traitement et un jugement équitables à la police. Le jugement que j’ai reçu de la police a été équitable pour moi. »
La présente nouvelle a été produite grâce au soutien financier du gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada dans le cadre du projet The Innovations in Health, Rights and Development, ou iHeard. Ce projet est dirigé par le consortium composé de CODE, Radios Rurales Internationales et Marie Stopes International (MSI) et mis en œuvre au Malawi par Farm Radio Trust, Women and Children First, Girl Effect et Viamo.