Zimbabwe : La gestion de l’eau devient importante à mesure que les agriculteurs font face au changement climatique (EarthBeat)

| juin 21, 2021

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Nouvelle en bref

À Bulawayo, au Zimbabwe, les agriculteurs(trices) sont aux prises avec une hausse des températures et des pénuries d’eau. La province de Matabeleland Sud au sud-ouest du Zimbabwe est très aride, et il y pleut très peu, comme cela a été le cas ces deux dernières années. Mais Spiwe Moyo a eu une bonne récolte de tomates. Elle mise sur l’arrosage de ses cultures matin et soir pour utiliser au mieux l’eau disponible et s’assurer d’avoir une bonne récolte. D’autres agriculteurs(trices) se tournent vers l’élevage de bétail et produisent des cultures fourragères. Plusieurs producteurs(trices) et ONG dépensent des montants d’argent supplémentaires pour l’acquisition de pompes et de puits pour assurer l’irrigation.

À Bulawayo, au Zimbabwe, l’environnement est hostile aux agriculteurs(trices). En effet, les températures sont élevées et il existe des difficultés d’approvisionnement en eau en quantité suffisante pour la consommation des personnes et des animaux domestiques. La province du Matebeleland Sud, au sud-ouest du Zimbabwe est très aride, et il pleut très peu, comme ce fut le cas ces deux dernières années.

Malgré ces conditions difficiles, Spiwe Moyo a pu obtenir une bonne récolte de tomates. D’autres producteurs(trices) du jardin communautaire Evergreen cultivent des oignons, des haricots verts et d’autres légumes.

Madame Moyo arrose son jardin chaque jour pour s’assurer d’avoir une bonne récolte. Elle ajoute : « Je suis juste en train de désherber et de voir s’il n’y a pas d’organismes nuisibles et d’autres maladies, car avec ce temps chaud, il peut arriver soudainement que les cultures subissent des maladies ou des attaques d’organismes nuisibles. Nous arrosons seulement les cultures le matin ou le soir pour conserver l’eau. »

L’eau provient d’un puits solaire financé par des organisations de l’Église catholique. N’eusse été cela, déclare madame Moyo : « on ne parlerait pas de cultures fourragères, car les pluies sont insuffisantes. »

Cependant, ce ne sont pas seulement les pénuries d’eau qui pénalisent les agriculteurs(trices). Le changement climatique peut également signifier l’arrivée inattendue des pluies plutôt que prévues.

Les incertitudes causées par le changement climatique peuvent aboutir à une plus grande insécurité alimentaire chez les producteurs(trices). Felix Ncube est membre du comité de gestion du Centre agroécologique Saint-Joseph de Matopos. Il déclare : « Les saisons changent et nous voyons l’impact du changement climatique, car les premières averses tombent généralement en août, et en fin octobre nous recevons les premières pluies pour les semis. Mais, durant ces deux dernières années, il n’a pratiquement pas plu ici. »

Pour régler la question, les agences catholiques comme Trócaire, l’Agence catholique pour le développement international, également appelée CAFOD, et le Catholic Relief Services, installent des puits communautaires dans plusieurs pays d’Afrique australe, dont le Zimbabwe, le Malawi et la Zambie.

Les agriculteurs(trices) participent également à des programmes de formation agricoles pour apprendre des stratégies visant à adapter leurs pratiques agricoles au changement climatique. Certains producteurs(trices) se tournent vers l’élevage

Timothy Ngulube est éleveur de bétail de 60 ans à Fula, un village près de Beitbridge. Il déclare : « J’avais l’habitude de cultiver des tomates et du maïs, mais il y a de plus en plus de sécheresses et il fait plus chaud ici, [et] donc je dois me concentrer sur le bétail qui supporte ces régimes climatiques secs. »

Il affirme espérer gagner assez pour installer sa propre pompe solaire pour irriguer les champs où il cultive des denrées.

Oscar Singo, 36 ans, a également modifié ses pratiques d’élevage de bétail. Plutôt que cultiver juste du fourrage et des choux pour son troupeau de bétail, il achète également des bêtes chez d’autres éleveurs(euses) de bétail, les engraisse et les vend aux enchères.

À mesure que le climat change, les spécialistes recommandent aux agriculteurs(trices) de semer plus tôt pour réduire le risque de subir de rudes tempêtes et des inondations avant les récoltes. Ils encouragent également les agriculteurs(trices) à planter des arbres et d’autres sortes de végétation pour retenir l’humidité et créer des coupe-vent supplémentaires, et à s’assurer que les bovins et les chèvres ne dévorent pas les arbres et les autres végétations nouvellement plantés.

À Beitbridge, les producteurs(trices) trouvent que les cultures fourragères qui servent d’aliments pour animaux peuvent également permettre d’éviter l’érosion et fournir une source supplémentaire de revenus.

Comme la pluviométrie locale est influencée par la déforestation, les associations catholiques travaillent avec les agriculteurs(trices) dans l’espoir qu’en évitant la déforestation les conditions environnementales s’améliorent pour tout le monde.

La présente nouvelle est inspirée de l’article « In Africa, farmers learn new methods for facing drought, floods. », écrit par Tawanda Karombo et publié par EarthBeat, une publication de National Catholic Reporter, le 20 octobre 2020. Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez sur : https://www.ncronline.org/news/earthbeat/africa-farmers-learn-new-methods-facing-drought-floods.

Photo : Un Zimbabwéen marche dans son champ de maïs touché par la sécheresse à l’extérieur de Harare en janvier 2020. Crédit : CNS/Philimon Bulawayo, Reuters.