Kenya: Des agriculteurs utilisent l’irrigation sur des terres pastorales (par Sawa Pius, pour Agro Radio Hebdo)

| octobre 14, 2013

Téléchargez cette nouvelle

Margret Noah a complètement changé la façon dont elle gagne ses revenus. Cette femme massaï, originaire de la région semi-aride de Kajiado, à 50 kilomètres de Nairobi, au Kenya, est en train de se détourner des activités pastorales pour se lancer dans l’agriculture sédentaire. Les pasteurs massaï du Kenya dépendent généralement du bétail qui représente leur majeure source de revenus, mais les sécheresses de plus en plus fréquentes les ont forcés à considérer des alternatives pour leur survie.

Mme Noah a appris à faire de la culture auprès de son centre local d’informations et de ressources. Elle et son mari ont consacré la partie fertile de leur terre à la culture de pommes de terre, de maïs et de haricots, ainsi que de légumes tels que les choux frisés, les tomates et les oignons.

Afin d’assurer le succès de ses cultures, Mme Noah utilise l’irrigation au goutte-à-goutte. Elle a placé un réservoir de plastique surélevé dans le jardin, et l’a connecté à quelques petits tuyaux en plastique. Les tuyaux acheminent l’eau de part et d’autre du jardin. L’eau s’égoutte lentement à travers les trous des tuyaux et imbibe le sol à proximité des plantes, les aidant ainsi à croître.

Mme Noah dit: « Nous sommes très chanceux. Nous sommes en mesure de remplir le gros réservoir de plastique avec l’eau d’un puits que nous avons creusé. »

L’irrigation au goutte-à-goutte a tellement bien marché que Mme Noah gagne à présent un revenu journalier en vendant des produits agricoles à ses voisins. Et, du fait qu’elle cultive et consomme ses propres légumes et tomates, elle épargne beaucoup d’argent pour sa famille.

Les agriculteurs de la partie aride du nord-est du Kenya ont un besoin criant d’eau pour cultiver leurs plantes. Certains utilisent l’eau de la rivière pour l’irrigation. James Mbungo et Sadei Ibrahim utilisent l’eau de la rivière locale pour cultiver du maïs, des tomates, des oignons et des asimines, dans le Comté d’Isiolo, à environ 200 kilomètres au nord-est de Nairobi.

Ali Surray est agent de vulgarisation dans le Comté d’Isiolo. Il croit que la terre a un grand potentiel pour l’agriculture. Les agriculteurs locaux ont besoin de l’eau des rivières pour pratiquer l’irrigation, mais il faut un système pour assurer que l’eau soit utilisée correctement.

M. Surray ajoute : « Il y a beaucoup d’eau durant les saisons de pluies et il faut collecter l’eau pour l’irrigation. »

Cependant, à Kajiado, Mme Noah ne garde plus de grand troupeau d’animaux. Elle est satisfaite des revenus supplémentaires qu’elle gagne en vendant du lait avec l’argent qu’elle reçoit en vendant ses produits agricoles.

Elle dit: « Nous avons cessé d’élever des animaux parce que cela prend jusqu’à cinq ans pour que les animaux arrivent à maturité et qu’on puisse en vendre quelques-uns pour avoir de l’argent. Mais avec l’agriculture, on commence à gagner de l’argent en trois mois. »