Ghana: Des bonnes pratiques agricoles aident les productrices de cacao à obtenir des récoltes et des revenus plus importants

| novembre 9, 2020

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Nouvelle en bref

Comfort Appiah est ravie que des pratiques agricoles améliorées aient contribué à augmenter ses revenus et son revenu de cacao. En 2018, madame Appiah et d’autres agricultrices d’exploitations familiales ont participé au projet FarmGrow. Elle découvrit les avantages de l’émondage, du sarclage effectué à temps et de l’application rapide des engrais et des produits chimiques. Par conséquent, elle récolte plus de cabosses et de meilleures fèves de cacao. Avant le projet, elle récoltait sept sacs de cacao par an. Désormais, elle en récolte jusqu’à 40. À ses dires, sans le projet, ses enfants n’auraient pas pu avoir accès à une bonne éducation « ce qui aurait évidemment signifié que ma famille se trouverait toujours dans la pauvreté. »

Comfort Appiah rayonne de joie en inspectant sa plantation de cacao en floraison. Vêtue d’une robe écossaise brune et d’un pantalon, elle déclare : « Il est souvent difficile pour les agricultrices de bien gérer leurs plantations de cacao de sorte à obtenir les récoltes attendues. La chaleur, les organismes nuisibles et les maladies nuisent souvent au rendement. »

Madame Appiah, 58 ans, a une plantation de cacao de dix acres dans le village de Jérusalem, au sud du Ghana. Elle travaille dur pour obtenir une récolte abondante.

Elle déclare : « Normalement, je vais inspecter ma plantation tôt le matin pour voir si tout va bien. Parfois, j’y vais l’après-midi après avoir fini d’autres travaux à la maison. »

La culture du cacao exige beaucoup de travail. Il faut surveiller de près et régulièrement, car les organismes nuisibles, les maladies et les changements météorologiques peuvent nuire considérablement à la production. Pour faire face à ces problèmes, le projet FarmGrow, lancé en 2018, a formé madame Appiah et d’autres agricultrices(eurs) sur les meilleures pratiques et les investissements intelligents à faire pour accroître le rendement.

Madame Appiah déclare : « J’ai appris à préparer, élaguer, sarcler à temps et quand épandre la bonne quantité d’engrais et de produits chimiques. Depuis que j’applique ces techniques agricoles, j’ai constaté une augmentation de mes cabosses et j’ai également des fèves de qualité à la récolte. »

Avant l’arrivée du projet FarmGrow, madame Appiah n’arrivait pas à réaliser un profit suffisant avec sa plantation à cause des méthodes agricoles qu’elle appliquait.

Elle déclare : « Je ne récoltais que sept sacs de cacao par an. Mais maintenant que j’ai appris du projet, je récolte jusqu’à 40 sacs par an. »

Madame Appiah ajoute : « Au début, j’ignorais que le manque d’élagage pouvait nuire à mon rendement. Non seulement je désherbais mal, mais il me manquait également les bonnes connaissances sur l’épandage des engrais et des produits chimiques utilisés pour lutter contre les organismes nuisibles et les maladies. En raison de ces mauvaises pratiques, j’ai perdu presque quatre acres de ma plantation à cause des buissons. »

FarmGrow est un outil numérique créé par la Fondation Grameen qui évalue les cultivateurs(rices) de cacao et leurs plantations individuellement et leur recommande de bonnes pratiques agricoles pour les aider à obtenir un rendement optimal de 1 500 kilogrammes par hectare.

Francis Arthur est le spécialiste principal des programmes de la Fondation Grameen. À ses dires, plus de 9 000 familles agricoles ghanéennes ont bénéficié du projet. Trente pour cent d’elles étaient des cultivatrices de cacao.

Monsieur Arthur explique : « Certaines évaluations initiales effectuées sur les plantations participantes incluent le matériel de plantation, les critères de la plantation tels que l’âge des arbres, la densité d’arbre, la santé des arbres et les maladies. Nous avons également évalué les conditions du sol comme le pH et la matière organique. »

Bismarck Kojo Seyram Dzeniku travaille à Touton SA, une société d’achat de denrées au Ghana. C’est un agent de terrain qui aide madame Appiah à suivre les bonnes pratiques agricoles relatives au cacao.

Monsieur Dzeniku déclare : « Une acre de terre devrait rapporter huit à dix sacs de fèves de cacao pesant chacun environ 62,5 kilogrammes. Madame Appiah fait des progrès [et] très bientôt elle atteindra la cible de 1,5 tonne métrique de cacao par an. »

Joyce Kyei cultive du cacao dans le village de Mangoase, dans la région du Bono, au Ghana. C’est une veuve, mère de trois enfants qui possède environ deux acres de cacao. À l’instar de madame Appiah, elle a suivi une formation sur les pratiques agricoles recommandées pour avoir une plus grande récolte, y compris l’élagage, le sarclage et l’épandage des engrais.

Madame Kyei déclare : « J’ai commencé à appliquer ces techniques, mais ce n’est pas facile, car il faut de l’argent pour acheter les intrants et recruter une main-d’œuvre. Cependant, je constate une augmentation du nombre de cabosses sur mes cacaoyers comparativement à l’an dernier. »

Elle ajoute : « Je suis reconnaissante envers le projet FarmGrow. J’ai commencé à récolter les cabosses mûres et je suis convaincue que le nombre de sacs passera de quatre à près de sept cette saison. »

Le prix minimum offert actuellement par le gouvernement pour un sac de fèves de cacao de 64 kilogrammes est de 660 cedis (113 $ US). Madame Appiah se réjouit de la hausse du prix chaque année, et de ce qu’elle peut maintenant subvenir aux besoins de sa famille grâce à sa récolte qui a augmenté.

Elle se souvient des difficultés qu’elle avait à assurer le repas suivant pour ses enfants pendant qu’elle essayait de gérer la plantation de cacao. Elle a hérité de la plantation de ses parents après que son mari l’a abandonnée avec ses six enfants.

Mais grâce aux bonnes pratiques agricoles, la culture du cacao a changé son destin. Madame Appiah déclare : « J’ai même investi dans d’autres activités commerciales avec le revenu du cacao. J’ai désormais une chambre froide et une petite boutique où je vends du riz et du banku (un plat fait à base de maïs et de manioc fermentés) aux gens de la ville. Je suis heureuse, car je peux m’occuper des études de mes enfants.

La présente nouvelle a été produite avec le soutien financier de gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.

Photo: Comfort Appiah sèche les graines