Éthiopie : Des agriculteurs plantent des arbres pour réduire l’impact des inondations et obtenir plus de rendements

| août 21, 2023

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Awol Zemezeme cultive du maïs, du haricot et des piments, et elle plante également des arbres maintenant pour protéger la terre et les sources d’eau de sa ferme dans la grande vallée du Rift en Éthiopie. Pour contrôler l’érosion, elle plante des arbres dans le champ et tout autour, ainsi que sur les contours des sources d’eau. À ses dires, les arbres des champs protègent ses cultures des dommages causés par le vent et de l’érosion éolienne, tandis que ceux plantés sur les bords des ruisseaux empêchent les inondations et l’érosion du sol, en plus d’empêcher les pesticides et les engrais de polluer la rivière Bilate située non loin. Dessalege Gumer est spécialiste en agroforesterie en Éthiopie. Il soutient que ces pratiques peuvent favoriser une gestion efficace des inondations, des catastrophes naturelles, de la dégradation des terres et la perte de la biodiversité qui affectent l’environnement général et les moyens de subsistance des membres de la communauté.

C’est une matinée calme et le ciel est couvert de beaux nuages. La forte pluie a cessé et Zemezeme Awol est dans son champ en train de s’occuper avec enthousiasme de ses différentes cultures. Les beaux et radieux plants de haricot donnent l’espoir d’une récolte abondante à cette dame résiliente et travailleuse de 42 ans qui a consacré sa vie à l’agriculture. 

Madame Zemezeme est originaire d’Andegna Choroko, dans la grande vallée du Rift, en Éthiopie. Elle cultive du maïs, du haricot et des piments, et elle plante également des arbres maintenant pour protéger la terre et les sources d’eau de sa ferme.

Pour contrôler l’érosion, elle plante des arbres dans le champ et tout autour, ainsi que sur les bords des sources d’eau. À ses dires, les arbres des champs protègent ses cultures des dégâts causés par le vent et de l’érosion éolienne, tandis que ceux plantés sur les bords des ruisseaux empêchent les inondations et l’érosion du sol, en plus d’empêcher les pesticides et les engrais de polluer la rivière Bilate située non loin.

Elle ajoute : « Cette pratique offre de multiples sources de revenus et de la nourriture à nos familles. Elle améliore considérablement aussi la productivité générale de ma terre. »

Avant qu’elle se lance dans cette pratique agroforestière, madame Zemezeme enregistrait sans arrêt une baisse du rendement moyen de ses cultures, ce qui signifiait qu’elle avait moins de revenus pour subvenir aux besoins de sa famille. Les fortes pluies et les inondations menaçaient également ses cultures. 

Elle explique : « Il arrivait parfois que les inondations détruisent jusqu’à 100 % des cultures de ma ferme… Les pluies abondantes, les variations météorologiques, la fluctuation des saisons pluvieuses et les inondations sont les principaux facteurs de la baisse des rendements. »

Halaba Zuria est expert agricole de district en Éthiopie. Il déclare : « Des organisations gouvernementales et non gouvernementales apprennent aux agriculteurs comment éviter les catastrophes causées par la dégradation des terres, les effets des pluies intenses et les inondations. Cela permet de protéger les terres et de réduire le ruissellement des eaux qui emportent les produits chimiques et les éléments nutritifs dans les sources d’eau voisines dont dépendent les communautés. »

Il ajoute que les spécialistes agricoles encouragent les solutions fondées sur la nature telles que la plantation d’arbres pour contrôler les inondations et restaurer les bords de rivières, et lutter contre l’érosion des sols des champs. 

Abedela Hussan est un agriculteur de 33 ans de la grande vallée du Rift. Sur son exploitation agricole d’un demi-hectare, il cultive du maïs et du haricot. Ses récoltes et son revenu diminuent à cause des phénomènes météorologiques imprévisibles, des fortes pluies et des inondations. Il déclare : « La terre de mon exploitation est très dégradée, et les inondations détruisent fréquemment jusqu’à 30 % de mes cultures. »

À l’instar de monsieur Zemezeme, pour renverser la situation sur son exploitation, monsieur Abedela a commencé à planter des arbres pour restaurer les berges, contrôler les inondations, conserver le sol et améliorer les rendements. 

Dessalege Gumer est un spécialiste de l’agroforesterie en Éthiopie. Il soutient que ces pratiques peuvent contribuer à gérer efficacement les inondations, les catastrophes naturelles, la dégradation des terres et la perte de biodiversité qui nuisent aussi bien à l’environnement général qu’aux sources de revenus des membres de la communauté. 

Monsieur Dessalege déclare : « La restauration des berges peut aider à prévenir l’érosion et améliorer la qualité de l’eau grâce à la filtration des eaux. Elle permet également de créer de nouveaux habitats pour la faune. La conservation des sols peut aider à préserver la fertilité des sols et réduire le besoin d’engrais chimiques coûteux et d’autres intrants. »

Madame Zemezeme dit avoir reçu des conseils de la part d’un spécialiste du développement local sur les solutions fondées sur la nature qui lui ont permis de cultiver 1,2 hectare de haricots rouges et 0,5 hectare de piments la saison dernière. Ses récoltes ont considérablement augmenté.

Elle déclare : « Je compte utiliser l’argent de la récolte pour construire une meilleure maison pour ma famille, acheter des fournitures scolaires pour mes enfants et préparer mon exploitation agricole pour la prochaine saison. »