admin | juin 20, 2016
Abou Ouattara marche entre les cacaoyers de sa plantation dans le village de Ouattaradougou, à 30 kilomètres d’Abidjan, la capitale économique du pays. Il lève la main pour cueillir une cabosse jaune mûre parmi une grappe de cabosses vertes.
Cette année, sa récolte pourrait être meilleure à celle des années précédentes. Il déclare : « Au fil des années, cette culture a souffert des intempéries. » M. Ouattara a planté une nouvelle variété de cacao en vue de s’adapter au changement climatique.
Il y a 17 ans, lorsque l’homme de 52 ans a planté pour la première fois des cacaoyers sur sa plantation de huit hectares, il a fallu cinq ans pour que les arbres parviennent à maturité. Cependant, il y a quelques années, il s’est tourné vers la variété « cacao Mercedes » qui devient adulte en 18 mois seulement.
En Côte d’Ivoire, le cacao est la principale source de revenus de plusieurs petits exploitants agricoles qui consacrent un tiers de leurs exploitations à cette culture. Toutefois, les rendements ont diminué durant ces dernières années à cause des conditions météorologiques exceptionnelles et il se pourrait que les agriculteurs subissent davantage les effets du changement climatique au cours des prochaines années.
Cependant, les scientifiques qui font des recherches sur le cacao soutiennent que les agriculteurs pourraient accroître leur production malgré la hausse des températures s’ils parviennent à procurer plus d’ombre aux cacaoyers et utilisent des variétés améliorées. En réponse, les producteurs de cacao cultivent des variétés plus résistantes et qui deviennent adultes plus rapidement.
La nouvelle variété Mercedes produit également plus de fèves, qui sont de meilleure qualité. Cela permet aux petits exploitants d’avoir plus de revenus. Pendant les cinq dernières années, M. Ouattara a enregistré une récolte annuelle de sept tonnes au moins, mais espère obtenir neuf tonnes cette année.
Les conditions météorologiques exceptionnelles, y compris la saison sèche prolongée, ainsi que les vents forts du désert, ont fait que d’autres producteurs de cacao se sont retrouvés avec de petites fèves très acides. Après les récentes pluies abondantes, les producteurs ont de la difficulté à faire sécher leurs fèves.
Franck Wohe est expert en contrôle de la qualité au Conseil national du café-cacao. Le conseil mène une campagne visant à relancer l’activité en améliorant la qualité des fèves de cacao destinées à la transformation et l’exportation. L’organisme a fourni la variété Mercedes aux petits producteurs.
M. Wohe explique : « Nous avons commencé à distribuer la variété Mercedes résistante aux sécheresses et dont le rendement est élevé afin d’aider les agriculteurs à avoir une production accélérée, en 18 mois. » Cette variété a un arôme riche et une teneur élevée en gras que les fabricants de chocolat aiment.
Avec la nouvelle variété, M. Ouattara est convaincu de pouvoir continuer à gagner un bon revenu grâce au cacao, en dépit d’une météo imprévisible. Il déclare : « On doit prendre soin du cacao comme d’un bébé jusqu’à la floraison et la maturation des fruits. Après ça, il ne se passe plus jamais un jour sans que vous obteniez quelque chose de vos cacaoyers. »
Pour lire l’intégralité de l’article duquel provient cette histoire intitulée « Le cacao Mercedes aide les agriculteurs ivoiriens à avoir de meilleures récoltes », cliquez sur : http://news.trust.org/item/20160614070320-t21eb/?source=hpDontmiss
Crédit photo: TRF/Busani Bafana