Congo : Un jeune brazzavillois sort des mailles du chômage grâce au maraîchage

| août 10, 2015

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Tod Moussoungou sourit en regardant sa planche de ciboule. Il pratique le maraîchage sur les berges de la rivière Djoué, au sud de Brazzaville, la capitale congolaise.

Il y cultive de l’épinard, de la carotte et surtout de la ciboule, sa principale culture. Mais, il n’a pas toujours pratiqué le maraîchage.

M. Moussoungou est trentenaire, et père d’un enfant. Jusqu’à tout récemment, il n’avait pas d’emploi et vivait aux dépens de sa famille et de ses amis. Il s’est souvent posé la question de comment sortir de la dépendance et du chômage.

Il se rappelle: « N’ayant pas fait l’école et n’ayant pas appris un métier, je croyais que ma vie était perdue. Car chaque jour, j’avais de la peine à me nourrir, me vêtir et me loger. »

Il explique que les difficultés de la vie l’ont un jour orienté vers, Maixent Moungombé, un ami d’enfance, qui l’a pris sous son aile et lui appris le maraîchage. M. Moungombé se souvient : «  Quand il était venu me voir, je n’imaginais pas qu’il pouvait s’impliquer autant. En quelques mois, il avait assimilé beaucoup de choses sur les planches, la pépinière, les semences et l’entretien de l’espace. » M. Moungombé se dit fier d’avoir été comme la planche de salut de son ami.

M. Moussoungou s’est rendu compte son ami gagnait bien sa vie avec les légumes qu’il cultivait et vendait. Il dit : « Cela m’a motivé et aujourd’hui je donne raison à celui qui avait dit qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre. »

Après deux années d’apprentissage et de travail auprès de M. Moungombé, M. Moussoungou fut sollicité pour travailler comme journalier dans une exploitation au bord de la rivière Djoué. Eventuellement, il fini par louer un terrain pour lancer sa propre exploitation.

Après près de trois mois, la ciboule de M. Moussoungou est mûre et prête pour la vente. Il empoche environ 400 000 francs Cfa (665$US) avec la ciboule, sans compter les autres cultures qui lui procure également de l’argent. Par mois, le jeune maraicher a un gain variant entre 300 000 et 400 000 francs CFA.

Merveille Loukebo est la femme de M. Moussoungou. Elle explique comment le maraîchage a transformé leur vie. Elle dit : «  Le travail de mon mari nous permet d’épargner pour éventuellement acquérir notre propre terrain. J’apprends la coupe et de couture dans un centre grâce à mon mari qui m’a payé une formation. [Lorsque je commencerai à travailler comme couturière], je pourrai contribuer à l’épanouissement de notre ménage ».

Kounkou Florentin est aussi maraicher. Son champ est se trouve à côté de celui de M. Moussoungou. Il parle de lui avec fierté : « Tod aime vraiment ce travail. Je crois qu’il commence même à inspirer d’autres jeunes dans cette zone de Mantsimou ».

Le rêve de M. Moussoungou est d’un jour devenir propriétaire de sa propre terre. Il a ouvert un compte dans une institution de micro-finance et il épargne de l’argent afin d’un jour réaliser son rêve.