Burkina Faso : Un jeune réussit avec la production des poissons, papayes, et légumes (AgribusinessTV)

| septembre 26, 2021

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Nouvelle en bref

Thomas d’Aquin Wendata Dibri est passionné par l’agriculture, à tel point qu’il pratique deux sortes : la pisciculture et le maraîchage. Sa ferme à Fada N’gourma, au Burkina Faso, est une ferme écologique qui intègre l’élevage de poissons à la culture des légumes. L’eau vidangée des étangs de poissons est riche en éléments nutritifs provenant des déchets produits par les poissons, et peut servir à fertiliser les légumes et les arbres fruitiers. Maintenant, monsieur Dibri produit jusqu’à 200 kilogrammes de poissons par mois, tout au long de l’année dans neuf grands étangs, en plus de produire des cultures traditionnelles et d’aider d’autres jeunes à se lancer dans la pisciculture.

Thomas d’Aquin Wendata Dibri est passionné par l’agriculture, à tel point qu’il en fait deux sortes : la pisciculture et le maraîchage. Le jeune homme est fier quand il montre sa ferme à Fada N’gourma, à 200 kilomètres à l’est de Ouagadougou, la capitale de Burkina Faso.

Il a aménagé la ferme en mai 2018, et il élève des poissons tout en cultivant des légumes et de la papaye sur une terre de 6 300 mètres. Il s’appelle sa ferme Icon Eco.

Icon Eco est une ferme écologique qui intègre la pisciculture au maraîchage. Monsieur Dibri explique : « L’eau est d’abord utilisée pour l’élevage du poisson et après évacuation de l’eau des bassins piscicoles, l’eau est utilisée soit pour l’arrosage des papayes ou des légumes. »

L’eau qui est évacuée des bassins est très riche en éléments nutritifs, en raison des déchets que les poissons y laissent, et peut être utilisée pour fertiliser les légumes et les arbres fruitiers. Ce système permet également d’économiser l’eau.

Monsieur Dibri a commencé doucement, en réalisation d’abord du forage pour soutenir la production des légumes. En novembre 2019, il a commencé la production de poissons. Maintenant, il produit jusqu’à 200 kilogrammes de poissons par mois pendant toute l’année dans neuf grands bassins.

Il explique : « Les investissements se font par palier. La base, c’est d’avoir déjà les bassins, les contenants. Ça peut être les bassins, ça peut être des étangs. Toujours est-il qu’il faut avoir l’espace sur lequel on va élever les poissons. »

Monsieur Dibri a utilisé des matériaux durables pour construire neuf bassins avec les hauts murs. C’était un investissement d’environ cinq millions FCFA, soit un peu plus de 8 900 $ US.

Un forage permet d’avoir une bonne circulation de l’eau. Le prochain investissement, ce sont les oxygénateurs pour apporter plus d’oxygène dans les bassins. Ça coûte environ 130 000 FCFA, soit un peu de 230 $ US.

Avec ces investissements, il peut élever un grand nombre de poissons dans ses bassins.

Cependant, il n’a pas été facile de démarrer une nouvelle entreprise. Monsieur Dibri affirme qu’ils sont actuellement au niveau de la production d’alevins, ou jeunes petits poissons, bien qu’il travaille également à élever des poissons plus gros. Il ajoute : « Actuellement, nous avons réduit notre production à cause du faible rendement du forage. »

Même avec ces obstacles, il a impressionné ses voisins et collègues pisciculteurs. Zakaria Tiendrebeogo est un pisciculteur et un client de monsieur Dibri. Il a rencontré des difficultés à faire venir des alevins de Ouagadougou, alors il a parlé à monsieur Dibri.

Monsieur Tiendrebeogo déclare : « C’est une très bonne initiative. J’appelle [monsieur Dibri] le fournisseur têtu. Parce qu’il ne s’est pas contenté de me livrer les alevins. Il a aussi suivi tous les travaux de réalisation des bassins jusqu’au bout avec ses exigences. Après la livraison aussi, c’est lui qui fait toujours le suivi. »

Monsieur Dibri aide d’autres personnes, en particulier des jeunes, à se lancer dans la pisciculture. Il explique : « Moi, je voudrais toujours faire la production. Mais le fait que cette ferme-là soit au centre-ville permet aussi de montrer aux jeunes et aussi aux adultes qu’il est possible de produire de façon écologique et rentable. »

La présente nouvelle est inspirée d’une vidéo intitulée « Il rêve de vivre de sa passion » réalisée par AgribusinessTV. Pour regarder le vidéo, visitez : https://agribusinesstv.info/fr/il-reve-de-vivre-de-sa-passion/.