Afrique du Sud : Des agricultrices et des agriculteurs améliorent leurs conditions de vie grâce à l’agriculture biologique

| avril 20, 2015

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Les agricultrices et les agriculteurs de plusieurs régions du monde utilisent des engrais industriels et des produits chimiques pour augmenter leurs récoltes et maximiser leurs profits. Toutefois, un groupe d’agricultrices et d’agriculteurs de Johannesburg ont décidé de suivre les méthodes biologiques pour produire leurs légumes.

Amon Maluleke est le président de la coopérative agricole Bambanani de Betrams, une banlieue située à moins de deux kilomètres de Johannesburg. Il déclare : « L’expérience « agricole que j’ai vécue » alors que je me trouvais encore au village m’a démontré qu’il n’y a rien de mieux que l’agriculture biologique. Les aliments biologiques sont nourrissants et sains. »

M. Maluleke est convaincu que l’agriculture biologique permet de conserver l’environnement. Il raconte : « Les engrais biologiques et le compost ne détruisent pas la faune des sols que nous voulons préserver, [car] sans elle rien ne peut pousser. »

M. Maluleke a commencé à pratiquer l’agriculture biologique en 2007. Il a été impressionné par les produits agricoles biologiques qu’il a récoltés sur son lopin de terre d’un demi-hectare. Il était un employé salarié à cette époque, mais a décidé de se consacrer à l’agriculture à temps plein.

Refiloe Molefe pratique également l’agriculture biologique et est devenu membre de la Coopérative Bambanani en 2008. L’ancienne infirmière de 55 ans croit que, même si l’agriculture biologique est très exigeante en termes de travail, cela est bon pour sa santé. Elle explique : « Ma vie d’agricultrice est intéressante et merveilleuse. Je me sens rajeunir et plus forte grâce aux aliments biologiques que je consomme chaque jour. »

Mme Molefe cultive sa terre seulement deux fois par an pour éviter de perturber les microorganismes qui maintiennent le sol en vie. Elle explique : « Après avoir préparé la terre, je couvre le sol d’herbes ou de feuilles pour protéger ces organismes. »

M. Maluleke fertilise son jardin avec du compost et d’autres engrais biologiques. Lui et Mme Molefe cultivent des épinards, du chou, des tomates et du poivron. Ils intercalent ces légumes avec de l’oignon et de l’ail pour les protéger contre les insectes et d’autres organismes nuisibles.

M. Maluleke explique : « L’ail et l’oignon repoussent les insectes par leur forte odeur, et [ainsi] nous pouvons économiser de l’argent que nous aurions utilisé pour acheter des produits chimiques. La bonne chose est que nous [pouvons] également les vendre … lorsqu’ils parviennent à maturité. »

Selon M. Maluleke, la demande en aliments biologiques est plus forte que l’offre dans cette région. Il déclare : « Lorsque nous amenons nos produits [au] marché, les gens se ruent pour les avoir, et nous vendons tous les légumes en peu de temps. Certains de nos client(e)s nous ont approchés pour savoir où nous cultivons les produits et désormais ils viennent les acheter directement dans nos jardins. »

Obriel Ndimanda est un fournisseur qui achète des produits agricoles auprès de la coopérative Bambanani. Il confirme que les produits agricoles proposés par la coopérative sont vraiment très prisés dans la région. Il explique : « Le goût des aliments biologiques est exquis. Le goût est si bon que lorsque vous commencez à en manger, vous ne voulez pas arrêter … parfois, les aliments provenant de cultures sur lesquelles des engrais artificiels ont été utilisés n’ont aucun goût. »

M. Maluleke ajoute que la coopérative dispose des services d’un agent de vulgarisation qui prodigue régulièrement des conseils aux agricultrices et aux agriculteurs. Les habitant(e)s, les magasins privés et d’autres personnes de la localité qui recherchent des produits frais visitent son jardin. Il déclare : « Avec tout ce soutien, la coopérative est désormais en mesure de gagner plus de 10 000 $US par an avec le terrain d’un [demi-hectare]. »

L’agriculture biologique a amélioré les conditions de vie des familles de M. Mululeke et Mme Molefe. Mme Molefe explique : « Je travaille de 6 h du matin à 6 h du soir au jardin et cela constitue une bonne thérapie pour moi … Je mange les produits qui proviennent de mon jardin … et je subviens aux besoins quotidiens de mes enfants, y compris les frais de leurs études universitaires. »