3. Kenya: Des groupes d’agriculteurs manifestent contre le maïs génétiquement modifié (Business Daily, Daily Nation, Kenya Biodiversity Coalition, Food First)

| mai 3, 2010

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Une cargaison de maïs stockée dans le port de Mombassa a déclenché une nouvelle controverse sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), au Kenya.

La Kenya Biodiversity Coalition est un groupe d’organisations d’agriculteurs et d’autres groupes de la société civile. À la fin du mois de mars, cette coalition a sonné l’alarme au sujet de la cargaison. Le groupe disait que le maïs était génétiquement modifié. Le gouvernement a admis que le maïs avait causé une controverse.

Les Kenyans sont divisés sur la question des cultures OGM. Il y a un an, le président a signé un projet de loi régissant la culture locale et l’utilisation de cultures génétiquement modifiées. Il a ouvert la porte à de nouveaux essais OGM à même les champs d’agriculteurs.

Wamae Kiritu est le secrétaire permanent de l’agriculture. Il confirme que les produits GM sont encore illégaux, au Kenya. Il dit que le gouvernement considère comme une rumeur l’affirmation selon laquelle le maïs du port de Mombassa est génétiquement modifié.

Pendant ce temps, une enquête indépendante affirme que le gouvernement savait que le maïs avait été génétiquement modifié. Wynand van der Walt est membre du Common Market for Southern and Eastern Africa (COMESA), un groupe qui fait la promotion d’une intégration économique régionale. M. van der Walt dit que l’exportateur de maïs s’est conformé à un protocole sur la biosécurité internationale en déclarant que la récolte a été génétiquement modifiée.

La Kenya Biodiversity Coalition est indignée que la cargaison soit arrivée au moment où les agriculteurs locaux ont eu une récolte exceptionnelle. Alors que la cargaison de maïs se trouve déjà au port, les agriculteurs sont encore à la recherche d’acheteurs pour leur maïs.

Anna Maina est porte-parole de la Kenya Biodiversity Coalition. Elle dit que le maïs GM est une menace pour les variétés de maïs traditionnel et qu’il risque de contaminer le patrimoine génétique du Kenya.