Nelly Bassily | juillet 5, 2010
La semaine dernière, les dirigeants des huit pays les plus industrialisés se sont réunis pour leur assemblée annuelle. Le sommet du G8 a eu lieu au Canada. Stephen Harper, le Premier ministre canadien, a invité les dirigeants de sept pays africains à y participer. La sécurité alimentaire et les progrès accomplis vers l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont fait partie des sujets à l’ordre du jour. Les objectifs de santé maternelle et infantile ont constitué une préoccupation particulière.
En 2005, le G8 a promis 25 milliards de dollars d’aide à l’Afrique. Selon la Banque mondiale, seulement 11 milliards ont déjà été versés. Lors de la réunion de 2009 à L’Aquila, en Italie, le G8 s’est engagé à améliorer la sécurité alimentaire mondiale. En avril de cette année, un programme axé sur l’agriculture mondiale et la sécurité alimentaire a été lancé. Il est géré par la Banque mondiale et vise à réduire « la faim et la pauvreté, en mettant l’accent sur la sécurité alimentaire et l’agriculture ».
Avant la réunion de cette année, les organismes d’aide globale ont appelé le G8 à tenir ses promesses. L’Organisation des Nations Unies (ONU) a signalé que la crise économique mondiale avait « miné » les efforts visant à réduire la faim.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a exhorté les pays du G8 à ne pas oublier les pauvres du monde. « Nous sommes tous préoccupés par la hausse des déficits et la dette publique », a déclaré M. Ki-moon aux journalistes, à New York. « Mais …nous ne pouvons pas abandonner notre engagement envers les plus vulnérables ».
Dans la déclaration du sommet, le G8 a réaffirmé son soutien aux initiatives antérieures visant à renforcer la sécurité alimentaire et l’agriculture durable. L’Initiative de Muskoka a été lancée, pour répondre aux besoins en santé maternelle, néonatale et infantile. Cinq milliards de dollars ont été promis pour cette initiative; ils devraient être versés au cours des cinq prochaines années.
Les réactions des organismes d’aide, par rapport aux résultats de ce Sommet, diffèrent. La Fédération internationale des producteurs agricoles a appelé les agriculteurs à se faire entendre davantage dans les initiatives mondiales de sécurité alimentaire. Certains groupes se sont montrés sceptiques concernant les raisons de la présence des dirigeants africains aux négociations. D’autres ont affirmé que les promesses faites en 2005 avaient vite été oubliées, face à des préoccupations relatives à la récession mondiale. Les groupes de défense sont cependant d’accord pour maintenir leur pression sur le G8.