2. Namibie – les agriculteurs font pousser des haricots sauvages dans des sols sableux (IPS, Lost Crops of Africa)

| avril 12, 2010

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Le sol de la ferme d’Obed Kamburona est sec et sablonneux. Il a essayé d’y faire pousser de nombreuses plantes. Mais il n’a jamais réussi. Il en a conclu que son sol n’était pas approprié pour l’agriculture. Il s’est donc lancé dans l’élevage des bovins et des caprins.

La Namibie est l’un des pays les plus arides d’Afrique sub-saharienne. Les agriculteurs comme M. Kamburona doivent concilier avec des sols pauvres et un accès limité à l’eau. Cependant, il y a une variété de haricot qui pousse très bien dans ces conditions. Il s’agit du Marama. Le Marama pousse de façon sauvage en Namibie, au Botswana et en Afrique du Sud. Il produit des haricots et des tubercules très nutritifs.

Jusqu’à tout récemment, les gens récoltent le Marama à l’état sauvage, mais il n’avait jamais été cultivé. Des chercheurs de l’Université de Namibie ont voulu montrer que ce haricot pourrait être une culture commerciale viable. Ils ont recruté un petit nombre d’agriculteurs pour tester leur hypothèse. M. Kamburona a été l’un des premiers à s’impliquer dans ce projet. Les agriculteurs recrutés ont planté du Marama sur de petites parcelles expérimentales.

M. Percy Chimwamurombe est le chercheur principal pour le projet de domestication du haricot Marama. Il dit que la diversification des cultures est nécessaire pour aider les agriculteurs à faire face au changement climatique. Ce haricot pourrait être vital pour la Namibie, où les sols sont désertiques. Ce haricot pousse dans des zones très sablonneuses où il y a peu de précipitations.

Dr. Chimwamurombe explique que le projet vise à montrer que l’haricot Marama peut être cultivé, récolté et vendu. Il croit au potentiel de ce haricot qui génèrera sûrement des revenus pour les agriculteurs. Ses grains sont riches en protéines et ses tubercules sont riches en amidon.

Certaines parties de la plante du haricot Marama sont appréciées dans de nombreux plats. Les grains sont souvent grillés, ce qui leur donne une saveur semblable à la noix d’acajou. Les fèves torréfiées peuvent être cuites avec du maïs ou transformées pour en faire une bouillie. Les grains peuvent également être pressés pour produire une huile de bonne qualité.

Les tubercules qui poussent sous le sol sontt tout aussi utile. Les tubercules de ce haricot sont plus grands et plus nutritifs que les pommes de terre, les ignames ou les betteraves à sucre.

Les chercheurs étudieront les haricots Marama de plus près, sur les parcelles expérimentales. Ils identifieront les caractéristiques des plantes qui favorisent le plus la domestication. Enfin, ils reproduiront les plantes Marama. M. Kamburona est très optimiste par rapport à ce projet. Il espère que le haricot Marama domestiqué lui apportera fortune et améliorera l’avenir de sa ferme.