2. Mozambique – Le gouvernement annule un contrat de production d’éthanol avec un investisseur étranger (United Press International)

| janvier 18, 2010

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À travers l’Afrique, les communautés rurales manifestent contre les appropriations indues de terres agricoles. Des environnementalistes et à des activistes se joignent aux agriculteurs à pour dénoncer le contrôle de terres agricoles par des investisseurs étrangers. Dans certains cas, ces manifestations ont conduit à la suspension de telles appropriations de terres.

Au Mozambique, par exemple, une entente entre le gouvernement et un investisseur étranger a été annulée, récemment. Cependant, ce n’était pas dû à des manifestations locales mais plutôt au fait que l’investisseur était trop lent à rendre les terres agricoles cultivables.

Procana devait être le nom du projet de plantation de canne à sucre prévu dans le sud du Mozambique. Cette plantation devait être d’une superficie de 30000 hectares. La canne à sucre qu’on allait y cultiver aurait été transformée en éthanol.

Une compagnie anglaise était l’investisseuse à l’origine du projet. À travers une série de transferts, le projet devait finalement être supervisé par la compagnie Sable Mining, basée dans les Caraïbes.

À la fin du mois de décembre, le gouvernement du Mozambique a annoncé qu’il avait mis fin au contrat avec l’investisseur. La raison donnée à la compagnie était qu’elle n’avait rendu propices à la culture de la canne à sucre que 800 des 30000 hectares de terres agricoles qui lui avaient été octroyées.

Alors que cette histoire prouve que les manifestations ne sont pas la seule façon de mettre fin à une entente d’appropriation de terres, les articles d’ARH ci-dessous décrivent des cas où les manifestations ont été particulièrement efficaces pour arrêter les tentatives d’appropriations :

Afrique: annonce d’une entente de location de terres agricoles en Angola, plans de location de terres mis en attente à Madagascar » (ARH 52, janvier 2009)
Kenya – La résistance locale aux contrats de location de terres attire l’attention du gouvernement et des investisseurs locaux » (ARH 70, juin 2009)
République du Congo – Une transaction foncière en suspens » (ARH 71, juin 2009)