admin | juillet 8, 2024
Nouvelle en bref
Arpentant le paysage verdoyant ougandais où elle a grandi, Angela Muhindo, qui a un handicap physique depuis l’enfance, raconte avoir affronté la violence et à l’exclusion tout au long de sa vie. Les femmes et les filles handicapées sont au moins deux à trois plus exposées à la violence que les autres femmes, selon ONU Femmes. À la mort de ses parents, une dispute pour l’héritage de leur propriété a suscité des menaces de violence à l’endroit de madame Muhindo de la part de proches de sexe masculin. Cependant, madame Muhindo prit part à une formation où elle a eu des informations sur les droits de succession et a découvert qu’elle était la seule héritière légale de la propriété. Elle a acquis de l’assurance pour confronter ses proches, et a déclaré : « J’ai réalisé qu’en tant que personne handicapée, je pouvais faire tout ce que d’autres personnes peuvent faire. Je peux m’affirmer tout comme toute autre personne. Je peux acheter une terre, obtenir un emploi. »
Arpentant le paysage verdoyant où elle a grandi, à Kasese, dans la région de l’Ouest, en Ouganda, Angela Muhindo déclare : « Ma vie n’a été que douleurs. Dans ma communauté, les femmes ont moins de pouvoir, mais si vous êtes handicapée, vous êtes plus vulnérable à l’exploitation. »
Madame Muhindo a un handicap physique depuis l’enfance, et elle a déclaré avoir fait face à la violence et à l’exclusion tout au long de sa vie. Ce type de traitement est une réalité pour plusieurs femmes et filles handicapées, déclare-t-elle, notant qu’elles peinent également à accéder à l’éducation, l’emploi et aux soins de santé.
De manière générale, les femmes et les filles sont au moins deux à trois plus susceptibles que les autres femmes de vivre la violence, selon ONU Femmes.
Madame Muhindo raconte que les gens pensent qu’une personne handicapée ne peut pas se marier, et avoir des enfants, et qu’elle restera chez son frère [toute sa vie], car personne ne prendra soin d’elle.
À la mort de ses parents, un litige autour de l’héritage de leur propriété entraînant des événements qui ont changé sa vie. Aux dires de madame Muhindo, ses proches de sexe masculin l’ont menacée et intimidée par rapport à l’héritage, et elle ne put absolument rien faire pour se défendre.
En Ouganda, les litiges fonciers déclenchent parfois la violence basée sur le genre, et il est courant de voir des femmes et des enfants être expulsés de leurs maisons après le décès d’un époux ou d’un père, ou lors d’une séparation. Cela a un double effet. En effet, certains usent parfois de violence pour évincer les femmes de la propriété, et n’ayant plus aucune place pour vivre ou aucune terre pour cultiver, les femmes deviennent plus vulnérables à la violence plus tard.
Voulant mieux comprendre ses droits, madame Muhindo a participé à une formation appuyée par Spotlight Initiative et mis en œuvre par l’Union nationale des femmes handicapées de l’Ouganda par l’entremise d’ONU Femmes.
Durant la formation, elle entendit parler de droits de succession et réalisa qu’elle était l’unique héritière de la propriété, ce qui lui donna de l’assurance pour confronter ses proches. Elle déclare : « J’ai réalisé qu’en tant que personne handicapée, je pouvais faire tout ce que d’autres personnes peuvent faire. Je peux m’affirmer comme toute autre personne. Je peux acheter une terre, obtenir un emploi. »
Cela a duré plus d’un an, mais madame Muhindo réussit à mettre la terre à son nom. Elle a désormais un endroit où vivre, de quoi se nourrir, et elle gagne sa vie grâce aux cultures qu’elle produit. Elle milite également pour d’autres femmes de sa communauté, y compris celles qui sont handicapées, et elle parle de violence basée sur le genre à la station de radio locale.
Elle déclare : « Avant, je ne me sentais pas à l’aise de donner mon avis, mais après la formation, je me suis sentie outillée. »
Spotlight Initiative vise à éliminer la violence faite aux femmes et aux filles grâce à des programmes intégrés qui remédient à tous les facteurs clés de la violence. Cela comprend l’amélioration des lois et des politiques de prévention de la violence, le renforcement des institutions, la promotion de normes sociales équitables en matière de genre et le renforcement des mouvements de femmes et des services essentiels pour les survivantes de la violence.
Spotlight Initiative et ONU Femmes travaillent avec des organisations locales pour contribuer au changement des mentalités discriminatoires et appuyer les personnes exposées à, ou qui vivent, la violence. Depuis 2019, près de 300 000 personnes en Ouganda ont pris part aux programmes communautaires sur les droits des femmes avec l’appui de Spotlight Initiative.
Dans le cadre de Spotlight Initiative, ONU Femmes appuie également les activités de plaidoyer visant la modification de la législation qui favorise les enfants de sexe masculin en matière d’héritage et de questions foncières. En mars 2021, le projet de loi portant modification de la Loi sur la succession a été adopté par le Parlement, et il reconnaît formellement l’égalité des droits des femmes à la propriété foncière.
Madame Muhindo déclare : « Je ne veux pas que d’autres femmes vivent la situation que j’ai traversée. »
La présente nouvelle est inspirée d’un article publié par ONU Femmes sous le titre « Spotlight Initiative programme helps Ugandan survivors of gender-based violence advocate for their rights. » Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez sur : https://www.unwomen.org/en/news-stories/feature-story/2023/11/spotlight-initiative-programme-helps-ugandan-survivors-of-gender-based-violence-advocate-for-their-rights.