Kathryn Burnham | juillet 20, 2020
Nouvelle en bref
Ces derniers mois, Beatrice Luzobe a passé plus de temps à la maison avec sa famille, ce qui leur a permis de resserrer leurs liens, contribuer plus aux activités de la maison et de manger plus souvent en famille. Mais ce ne sont pas toutes les familles qui vivent cette harmonie. Madame Luzobe a d’autres adultes dans la maison qui la soutiennent, mais pour les parents célibataires comme Sarah Mawerere, s’occuper d’enfants et travailler en même temps peut être une tâche difficile. Il est également parfois compliqué de parler de la pandémie du COVID-19 avec des enfants qui doivent connaître les bonnes techniques de lavage des mains et de distanciation physique, mais qui préfèrent jouer avec leurs camarades. Madame Luzobe aide sa petite fille à pratiquer les bonnes techniques de lavage des mains et les enregistre sur son téléphone comme une activité familiale ludique.
Ces derniers mois, Beatrice Luzobe a consacré plus de temps à la maison à sa famille, ce qui leur a permis de resserrer leurs liens, contribuer plus aux activités de la maison et manger plus souvent en famille. Elle déclare : « Ma famille se porte bien et il y a l’harmonie. »
Madame Luzobe est la directrice générale de l’Uganda Forum for Agricultural and Advisory Services. Elle vit à Kampala, la capitale ougandaise, avec sa famille de huit personnes, dont son mari, quatre enfants adultes et deux petits-enfants.
Dans le monde, les familles s’adaptent à de nouvelles routines maintenant que les écoles sont fermées au titre des mesures préventives visant à ralentir la propagation du COVID-19. En Ouganda, les écoles ont été fermées le 22 mars et sont restées fermées en fin juin. Entre temps, les parents ont dû assumer de nouvelles responsabilités en ce qui a trait aux soins à apporter aux enfants et à leur éducation, tout en s’assurant que leurs enfants connaissaient les pratiques sanitaires qu’ils devaient suivre pour éviter de propager le COVID-19.
Madame Luzobe affirme être chanceuse. La famille a tout un espace bureau rattaché à la maison et beaucoup d’adultes sont là pour donner un coup de main. Elle explique : « Nous sommes pour la plupart des adultes occupés par leur propre travail, mais nous participons aux tâches ménagères aussi. »
Le mari de mari Luzobe est un consultant indépendant qui travaillait souvent de la maison avant le confinement. Ils travaillent désormais tous les deux à la maison et ont convenu d’une nouvelle routine. Ils travaillent entre les deux principales pauses-repas, et réservent du temps avant et après pour se retrouver en famille.
Le temps consacré à la famille implique différentes choses lorsque les enfants ne vont pas à l’école. Madame Luzobe a deux petits-enfants, de deux et cinq ans. Ils sont en train d’être initiés plus tôt aux tâches domestiques.
Madame Luzobe explique : « Nous nous assurons qu’ils mènent des activités autres que la télévision et les jeux. L’aînée fait son lit et range sa chambre. Ils apprennent à s’occuper des poules, planter et soigner des cultures et faire la vaisselle. Même si [ce] n’est pas parfait, on leur permet d’y participer pour qu’ils apprennent. »
Sarah Mawerere est radiodiffuseuse à l’Uganda Broadcasting Corporation et appuie actuellement Radios Rurales Internationales en qualité de réseauteuse locale. Elle a un enfant d’un an et vit avec sa nièce, ce qui ne permet pas à cette mère célibataire de trouver facilement un équilibre entre le travail et la prise en charge des enfants. Elle explique : « Nous sommes tous à la maison la plupart du temps et le fait d’être une mère et de travailler en même temps est une situation vraiment contraignante. Il est impossible pour moi de me concentrer sur le travail : l’enfant passe le temps à me déranger. »
Elle est également très préoccupée par la santé de son enfant et sa nièce qui l’aide à la maison. Madame Mawerere se lave les mains plusieurs fois par heure pour protéger son enfant des infections et surveille de près quand il joue avec les enfants des voisins.
Elle encourage le reste de sa famille à prendre des précautions. Ils vivent dans une maison de campagne familiale, et à cause des restrictions imposées par le gouvernement sur les voyages, ils doivent rester là-bas. Elle appelle sa famille pour s’assurer qu’ils ont du savon et vérifier qu’ils respectent les bonnes manières, telles que ne pas cracher et ne pas se toucher le nez et la bouche.
Madame Luzobe parle aussi à ses petits-enfants des dangers du COVID-19 et des bonnes pratiques sanitaires. Elle a demandé à sa petite fille de suivre les précautions, y compris les bonnes techniques de lavage des mains et les a enregistrées sur son téléphone.
Sostine Namanya est chargée du genre et de la sécurité alimentaire à l’Association nationale des professionnelles de l’environnement à Kampala. Elle n’a pas d’enfant, mais sympathise avec les personnes qui en ont. Elle a une sympathie particulière pour les femmes dont les responsabilités ont augmenté et à qui on demande souvent d’assumer des rôles supplémentaires pour la prise en charge des enfants et leur éducation.
Selon elle, il est important que les parents prennent un congé pour s’occuper de leurs enfants, leurs familles et eux-mêmes chaque fois que cela est possible. Même si cela est parfois difficile pour les parents qui travaillent, en particulier les mères qui travaillent, elle pense que les gouvernements doivent apporter une aide.
Madame Namanya ajoute qu’elle espère que cette expérience aboutira à un changement au niveau des normes sociales pour promouvoir une répartition égale des responsabilités concernant la prise en charge des enfants. Elle déclare : « Nous devons encourager plus d’hommes et de garçons à contribuer à équilibrer la charge de soins dans leurs familles. »