admin | octobre 2, 2017
Patrick Mukuna a des récoltes exceptionnelles d’oignons et de choux frisés toute l’année tandis que plusieurs agriculteurs de sa région se plaignent d’avoir moins de rendements en raison des maigres précipitations. Le succès engrangé par l’homme de 51 ans est attribuable à une simple technique de collecte d’eau de pluie. Monsieur Mukuna explique : « J’ai creusé une cuve [réservoir] il y a environ sept ans. Cela ressemble à un étang muni d’un revêtement intérieur imperméable qui permet de recueillir et conserver les eaux de ruissellement que j’utilise pour l’arrosage. »
Monsieur Mukuna utilise l’eau recueillie pour cultiver des denrées commerciales sur sa ferme de cinq acres à Munyu, dans le comté de Nakuru, au centre du Kenya.
Il utilise 1 000 litres d’eau par semaine pour arroser. Son réservoir a une capacité de 400 mètres cubes, ce qui lui permet d’avoir en tout temps une réserve d’eau pendant l’année. Pour minimiser les coûts, monsieur Mukuna utilise une pompe à eau solaire. Il déclare : « Je pompe d’abord l’eau de la [cuve] vers un réservoir avant de la pomper vers les tuyaux d’égouttement installés sur la ferme. »
Monsieur Mukuna a divisé sa terre en des parcelles de 500 mètres carrés pour chacune de ses cultures. Il explique : « Je planifie mes activités agricoles de manière à pouvoir récolter différentes denrées tout au long de l’année. »
Kariuki Wachira est un autre agriculteur de la région qui collecte les eaux de pluie dans une cuve d’eau. Il soutient que les agriculteurs qui utilisent cette technique disposent d’une quantité suffisante d’eau même pendant les périodes de sécheresses sévères.
Toutefois, creuser un réservoir de 400 mètres cubes exige beaucoup de travail. Par conséquent, monsieur Wachira et 35 autres agriculteurs de sa région ont formé un groupe pour s’entraider dans les travaux de creusage. Il déclare : « Il nous a fallu environ une semaine pour creuser une cuve dans chaque propriété. »
Monsieur Wachira explique qu’après avoir creusé la cuve, les agriculteurs étalent une bâche en plastique traitée à ultra haute température dans le fond pour éviter que l’eau s’infiltre dans le sol. Les agriculteurs ont appris à collecter les eaux de pluie auprès d’une ONG internationale dénommée Fonds mondial pour la nature qui leur a aussi fourni des bâches en plastique.
Monsieur Wachira ajoute : « Une feuille en plastique traitée à ultra haute température coûte plus de 30 000 shillings [kényans] [286 $US], ce que beaucoup d’entre nous ne peuvent se permettre, par conséquent, nous avons contacté le Fonds mondial pour la nature qui nous a donné des bâches et des pompes à eau manuelles. »
Jeremy Bird est le directeur général de l’Institut international de gestion de l’eau du Kenya. Il affirme que les agriculteurs devront de plus en plus stocker de l’eau pour s’adapter au changement climatique.
Il déclare : « Il est important d’investir plus dans diverses techniques de stockage d’eau, dont la constitution d’une réserve d’eau en saison des pluies, la collecte des eaux de pluie et le stockage de l’eau dans le sol par la préservation de l’humidité du sol. »
Grâce à sa cuve d’eau, l’agriculture est devenue une source de revenus stable pour monsieur Mukuna, qui est désormais capable de nourrir sa famille. Il déclare : « Dans une semaine, je gagne au moins 4 000 shillings [kényans] [38 $US] avec les ventes de légumes. »
Le présent article est adapté d’un article intitulé « He enjoys bumper harvest on onions and kales all year round, thanks to his own water pan, » publié par Farmers Trend. Pour lire l’article original, cliquez sur : http://www.farmerstrend.co.ke/enjoys-bumper-harvest-onions-kales-year-round-thanks-water-pan/