Afrique du Sud : Des jeunes femmes du township de Nomzamo surmontent la stigmatisation et la pauvreté grâce au mouvement Young Women for Life (ONU FEMMES)

| juillet 7, 2025

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Nouvelle en bref

Dans le township de Nomzamo, en Afrique du Sud, l’initiative Young Women for Life Movement outille les femmes face à la pauvreté, la stigmatisation et la violence basée sur le genre. Depuis 2019, l’initiative est passée de 80 à plus de 8 000 membres basés en Afrique du Sud, au Botswana et au Eswatini. Grâce au soutien d’ONU Femmes, elle offre des formations en leadership, en entrepreneuriat et en santé, y compris un accompagnement aux femmes séropositives. Ce mouvement procure un environnement sûr pour une guérison, une croissance et un changement durables, et aide les femmes à recouvrer leur avenir.

Le township de Nomzamo, à Strand, à Cape Town, en Afrique du Sud, abrite le Mouvement Young Women for Life, une initiative communautaire qui aide les jeunes femmes et les filles à affronter la pauvreté, la violence et la stigmatisation sociale. Le mouvement s’est donné pour mission d’outiller ses membres par le développement du leadership, la formation professionnelle, l’alphabétisation financière et l’entraide par les pairs, tout en les aidant à rompre le cycle de la pauvreté et à bâtir un avenir plus sain et sécuritaire.

Depuis sa création en 2019 sous forme d’un petit réseau de 80 participantes se réunissant dans des concessions, le mouvement a rapidement grandi. Aujourd’hui, grâce à l’appui d’ONU Femmes et d’autres partenaires, il touche plus de 8 000 jeunes femmes et filles en Afrique du Sud, et mène également des activités au Botswana et au Eswatini.

Le mouvement offre des formations et des ateliers complets qui renforcent les compétences en entrepreneuriat, en gestion financière et en développement personnel. Les membres ont également accès à des informations vitales sur la santé et un soutien psychosocial, y compris la gestion de défis liés à la violence basée sur le genre et au VIH, des problèmes qui touchent de manière disproportionnée les jeunes femmes de la région.

Phindile Maseko, coordonnatrice du mouvement Young Women for Life à Cape Town, explique : « Plusieurs de nos membres vivent avec le VIH et font face au traumatisme et au rejet. Lorsque nous les rencontrons pour la première fois, certaines sont désespérées et cessent de suivre leur traitement. Notre travail consiste surtout à restaurer leur confiance et leur résilience, tout en les fournissant des compétences pour bâtir des moyens de subsistance durables. »

On retrouve parmi les membres aussi bien des adolescentes que des femmes dans le début de la trentaine, et elles bénéficient toutes de la communauté sécuritaire et de soutien du programme qui favorisent l’encouragement par les pairs et l’apprentissage mutuel.

Ce n’est que l’an dernier que Thandolwami Zwelinjani (qui préfère qu’on l’appelle Thando) s’est ralliée au mouvement. Dans le temps, elle a souffert de dépression après avoir quitté les bancs lorsque sa famille l’a rejetée à cause de son orientation sexuelle. Grâce aux responsables du programme et aux formations professionnelles, elle a retrouvé sa confiance et ses talents. Aujourd’hui, Thando est une cuisinière chevronnée, une artisane accomplie et une chanteuse convaincue qui se sert de sa voix pour inspirer les autres. Elle déclare : « Young Women for Life m’a permis de croire en moi-même et m’a démontré que ma passion pour la chanson peut aider d’autres qui se sentent perdus. »

Gugulethu Mdoba avait grandi dans la pauvreté et était devenue mère à 18 ans. Ayant élevé son enfant après la disparition de son père, elle a rencontré des difficultés financières. Après avoir rejoint les rangs de Young Women for Life Movement et suivi une formation commerciale, sa boulangerie s’est développée. Elle livre maintenant des produits pâtissiers aux magasins et aux salons et conseille d’autres jeunes femmes en pâtisserie. Elle déclare : « Mon commerce a tellement prospéré. Mon enfant me motive à continuer à m’améliorer et à aider les autres. »

Les deux femmes attribuent au mouvement les compétences, le soutien et l’espoir qu’il leur a donné pour faire face au rejet, aux difficultés financières et aux problèmes de santé.

La spécialiste en VIH et sida d’ONU Femmes Jacqueline Utamuriza-Nsizabira souligne l’importance du groupement. Elle déclare : « Le mouvement Young Women for Life est un excellent modèle de résilience. En associant le soutien par les pairs, la formation pratique et le plaidoyer, elle s’attaque à la violence basée sur le genre et au VIH, en plus d’influencer les politiques et de transformer les vies. »

Le message de madame Gugu aux filles confrontées aux luttes similaires est clair : « Ce n’est pas la fin. Vous avez le pouvoir de transformer votre vie. »

Photo : Thando, 32 ans, interprète des chants populaires. Photo : ONU Femmes/Tabitha Icuga

La présente nouvelle est inspirée d’un article publié par ONU Femmes sous le titre « You have the power to change’ – Young women in South Africa break through stigma and poverty and inspire others. » Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez sur : https://www.unwomen.org/en/news-stories/feature-story/2024/06/you-have-the-power-to-change.