2. Afrique: La préservation produit des profits plus élevés pour les producteurs de vanille (IRIN, New Vision et All Africa)

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Les agriculteurs de vanille frappés par une très forte diminution du prix des gousses de vanille travaillent ensemble pour traiter leurs cultures et accroître leurs profits.

Il y a quatre ans seulement, l’agriculture de la vanille était une entreprise en pleine expansion et les producteurs recevaient jusqu’à 500 dollars américains, soit 350 euros, par kilo de gousses. Les hausses de prix ont été les bienvenues à Madagascar et aux Comores, où une grande partie de la population cultive l’épice depuis des générations. Elle a également encouragé les agriculteurs dans d’autres pays, notamment en Ouganda, où la culture est parfois appelée “l’or vert”.

Mais le prix des gousses vertes de vanille a depuis chuté de façon spectaculaire. Cette année, le prix était d’environ 30 dollars américains, soit environ 20 euros par kilogramme, une fraction de ce que les agriculteurs gagnaient quelques années plus tôt.

Benoît Thierry gère un programme des Nations Unies à Madagascar, qui encourage les agriculteurs de vanille à se regrouper en coopératives. Il dit que la plupart des petits agriculteurs vendaient leur vanille au stade où les gousses sont vertes. Étant donné que les gousses vertes ne restent pas fraîches longtemps, les agriculteurs n’avaient pas d’autre choix que d’accepter les bas prix proposés par des acheteurs qui venaient ramasser les gousses juste après la récolte.

Maintenant, plus de 10 000 agriculteurs à Madagascar travaillent de concert dans les coopératives afin de préserver et sécher les gousses de vanille. Ce processus produit une substance appelée vanilline, qui a une odeur et un goût distinctif des produits associés à la vanille. Une fois préservée, les gousses de vanille peuvent être vendues 10 fois le prix des gousses vertes de vanille. Monsieur Thierry nous a expliqué que préserver les haricots permet de les stocker plus longtemps et d’offrir aux agriculteurs la “liberté de choisir le moment pour les vendre.”

Étant donné que la plus grande partie de la vanille est exportée vers des pays occidentaux où il existe une demande croissante pour les produits biologiques, les agriculteurs travaillent aussi à ajouter de la valeur à leurs cultures et à satisfaire aux normes de ce marché de niche.

Dans la région de Mbale en Ouganda, un groupe de petits agriculteurs de vanille est impatient de recevoir une certification biologique officielle, après avoir suivi une formation de cinq ans en techniques d’agriculture biologique.

Muhammad Makada est le président du Bufumbo Organic Farmers Association, une organisation regroupant plus de 100 agriculteurs de vanille. Il dit que les membres s’attendent à obtenir un prix élevé pour la vanille organique, qu’ils vendront aux États-Unis et en Europe.