1. Maurice – La production d’œufs est leur chemin hors de la pauvreté

| novembre 2, 2009

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Clauna, Virginia et Christelle ont peur que leurs familles ne puissent sortir de la pauvreté. Ces trois femmes sont chefs de leur famille. Elles élèvent leurs enfants à la périphérie de Port Louis, la capitale de Maurice. Derrière les portes de leurs maisons en tôle, il y a des vendeurs de drogues et des travailleuses du sexe. Ces femmes sont déterminées. Elles veulent une meilleure vie pour leurs enfants. En élevant des poules et en vendant des œufs, elles sont en train de créer cette meilleure vie qu’elles désirent tant.

Clauna a 19 ans. Elle est la mère un enfant d’un an. Elle s’inquiète car elle ne veut pas que son fils soit exposé aux vendeurs de drogues et aux travailleuses du sexe. Clauna refuse d’élever son fils dans cette pauvreté car elle ne veut pas qu’il cède à l’appât du gain facile.

Son chemin hors de la pauvreté à commencer avec un prêt bancaire. Une assistante sociale a aidé Clauna, Virginie et Christelle à rédiger un projet d’élevage de poules. Une institution bancaire a accepté de leurs prêter de l’argent. Avec cet argent, chacune d’elle a pu s’acheter 24 poules pondeuses et un pondoir. Elles gagnent de l’argent en vendant les œufs.

Clauna dit qu’au début, il n’était pas facile d’avoir des clients. Les gens étaient réticents à acheter leurs œufs mais petit à petit les gens ont compris que ces femmes prenaient leur travail au sérieux. Clauna dit qu’elles ont fidélisé leurs clients en vendant leurs œufs pour moins chers que leurs compétiteurs, soit 4 roupies l’unité au lieu de 6 roupies l’unité.

Virginia a quatre enfants à sa charge. Elle dit qu’elle ne gagne pas beaucoup d’argent avec la vente d’œuf mais c’est assez pour scolariser ses enfants. Elle affirme que ce qui compte c’est qu’ils sont sur la bonne voie. Virginie dit qu’elle continuera à se battre pour améliorer ses conditions de vie.

Pour sa part, Christelle admet que sa vie n’a pas toujours été facile. Elle dit que la vie l’a meurtrie mais que ce n’est pas pour autant qu’elle va baisser les bras. Christelle ne s’est pas contentée d’avoir uniquement 24 poules pondeuses. Elle a mis de l’argent de côté et grâce à ses petites économies, elle s’est acheté une dizaine de poussins. Elle dit qu’elle veut aller loin dans la vie. Elle veut vraiment être une femme qui puisse se tenir sur ses deux pieds.

Ces trois femmes espèrent un jour faire la commercialisation de leurs œufs à plus grande échelle. Elles veulent doubler leurs basses-cours pour gagner encore plus d’argent pour leurs familles.