Zimbabwe : La viande de lapin de plus en plus prisée comme source de protéines (Global Press Journal)

| décembre 23, 2018

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Brian Machipisa est le chef cuisinier du restaurant Gava, à Harare, la capitale zimbabwéenne. Il ajoute des poivrons jaunes frais, des tomates et des concombres dans un plat rempli de morceaux de viande tendres et dorés. Ce plat qu’il prépare est celui qui se vend le plus, et le principal ingrédient est la viande de lapin.

Monsieur Machipisa déclare : « Nous servons le lapin sous trois différentes formes. On peut l’apprêter sous forme de ragoût, de grillade ou avec de la sauce au beurre d’arachide. »

Dans son restaurant, un plat composé de viande lapin coûte 6 $ US et s’accompagne de sadza, un aliment zimbabwéen préparé à base de maïs.

Les éleveurs de lapins zimbabwéens affirment que leurs affaires marchent bien à cause des gastronomes et des restaurateurs de Harare qui en demandent de plus en plus. Dans la capitale, cette viande et connue et appréciée en raison des bienfaits qu’elle procure à la santé, son goût, sa texture et sa polyvalence.

Au Zimbabwe, la viande des gros bovins est très valorisée et consommée. Cependant, l’économie nationale durement éprouvée depuis quelques années fait qu’il est difficile pour les gens d’acheter du bétail. Une vache peut coûter jusqu’à 250 $ US, sans parler du coût d’élevage.

Toutefois, cela n’empêche pas les gens de consommer de la viande.

Tafadzwa Million vit dans le village de Domboshava. Il soutient que le petit bétail, y compris le lapin, coûte moins cher, est plus facile à élever et se vend plus rapidement.

Monsieur Million élève des lapins avec sa partenaire Mind Chibranda depuis 2014. Le couple possède actuellement 2 700 lapins et en vend jusqu’à 300 par mois. Il espère augmenter le nombre de ses lapins à 10 000.

À ses dires, le coût d’élevage de 50 à 100 lapins s’élève à 50 $ US, et les animaux mettent bas juste à 31 jours de gestation.

Les lapins sont élevés et vendus à différentes étapes. En effet, un bébé lapin coûte 4 $ sur le marché, tandis qu’un lapin prêt pour l’accouplement coûte 20 $. Un lapin qui se situe entre ces deux étapes se vend à 12 $. Chacun de ces spécimens peut être consommé.

Cette source convoitée de protéines est faible en cholestérol et en gras contrairement aux autres viandes.

Monsieur Million déclare : « Le marché du lapin est florissant, car les gens délaissent les viandes comme les poulets à griller, dont la teneur en gras est [plus élevée]. »

Jonathan Tembo est le directeur général de L’Association des éleveurs et producteurs de lapins du Zimbabwe. Il affirme que ce sont les bienfaits que cette viande procure pour la santé qui stimulent les ventes des éleveurs.

Sabina Macera a grandi dans une région rurale du Zimbabwe. C’est juste récemment qu’elle a découvert les bienfaits de cette viande pour la santé, et ce, même si elle mange du lapin depuis l’enfance. Maintenant, elle achète cette viande régulièrement.

Elle déclare : « Lorsque j’étais jeune, j’ignorais que cette viande était bonne pour la santé. Je suis diabétique, et certains amis m’ont dit que l’ajout de la viande de lapin à mon régime alimentaire pourrait m’aider, car elle est faible en cholestérol et en gras, ce qui est une bonne chose pour ma santé. »

Au restaurant Gava, plusieurs touristes sont à leur premier essai avec cette viande, alors que certains locaux en consomment depuis quelque temps.

Monsieur Machipisa déclare : « La plupart des personnes âgées mangeaient de la viande de lapin quand ils étaient jeunes et vivaient encore au village. Ces personnes viennent maintenant dans nos restaurants pour acheter une viande qu’ils consommaient autrefois. »

La présente nouvelle est adaptée d’un article intitulé « Rabbit Meat Gains Fans in Zimbabwe as a Healthy Protein Source » écrit par Gamuchirai Masiyiwa pour Global Press Journal. Pour lire l’article original, cliquez sur : https://globalpressjournal.com/africa/zimbabwe/rabbit-meat-gains-fans-zimbabwe-healthy-protein-source/.

Photo : Samson Mashonganyika tient un lapin dans la ferme de Tafadzwa Million. Mention de source : Gamuchirai Masiyiwa, GPJ Zimbabwe