admin | août 29, 2016
Philip et sa femme Simnai Tshuma se tiennent dans leur champ de sorgho, au milieu de plants qui les dépassent à la taille.
Cette année, le Zimbabwe a connu une sécheresse sévère, mais la famille Tshuma, qui vit dans la ville de Hwange, a pu récolter 50 % de plus que l’année dernière grâce à une technique spéciale de fertilisation : la microdose.
La microdose consiste à utiliser rien qu’une petite portion de la dose d’engrais recommandée. M. Tshuma a appliqué dix kilogrammes d’engrais sur chaque hectare de son exploitation. Il a mis l’engrais directement dans les trous de plantation.
L’Institut international de recherche sur les cultures en zones tropicales semi-arides (ICRISAT) apporte de l’aide aux agriculteurs qui testent la microdose. L’ICRISAT soutient que les microdoses peuvent être aussi petites que six grammes, soit à peu près un bouchon plein ou trois pincées d’engrais.
L’organisation affirme que la technique de la microdose peut améliorer davantage la fertilité du sol si on utilise en même temps du fumier. Les agriculteurs creusent un petit trou avant l’arrivée des pluies, puis le remplissent de fumier. Lorsqu’il commence à pleuvoir, ils peuvent ajouter l’engrais et les semences dans le trou. De cette façon, l’humidité du sol favorise la pousse des racines.
Durant la dernière décennie, plusieurs dirigeants africains ont recommandé une utilisation plus accrue des engrais organiques et synthétiques pour accroître les rendements de culture face à la baisse de fertilité des sols.
Les engrais procurent d’importants nutriments au sol, ce qui permet aux plantes de bien pousser et d’être robustes. Les engrais organiques sont fabriqués à base de matériaux végétaux ou animaux, tels que le fumier, les feuilles et le compost. Ils libèrent lentement les nutriments pendant une longue période. Les engrais synthétiques sont manufacturés et procurent des nutriments plus rapidement.
M. Tshuma affirme que la petite quantité d’engrais qu’il utilise avec la technique de microdose lui apporte un bon rendement avec moins d’argent dépensé. Le coût des engrais, et en particulier des engrais synthétiques, peut être élevé. M. Tshuma soutient il lui aurait fallu dépenser plus de 300 $ par saison pour l’achat d’engrais synthétiques s’il appliquait 50 kilogrammes par hectare. Au lieu de cela, il a appliqué seulement un cinquième de cette quantité.
La saison dernière, M. Tshuma a fait un bénéfice de 350 $ environ avec sa récolte de maïs et de petites céréales. Il a l’intention de dépenser le tiers de ce montant pour acheter de l’engrais pour s’assurer d’obtenir également une bonne récolte la saison prochaine.
Pour lire l’intégralité de l’article duquel s’inspire la présente histoire intitulée « L’utilisation ingénieuse d’engrais fait renaître l’espoir pour une révolution verte en Afrique », cliquez sur : http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/ao%C3%BBt-novembre-2016/les-engrais-innovants-relancent-lespoir-d%E2%80%99une-r%C3%A9volution-bio (en anglais seulement)
Pour en savoir davantage sur la technique de microdose de l’Institut international de recherche sur les cultures en zones tropicales semi-arides, téléchargez le document PDF suivant au : http://www.icrisat.org/impacts/impact-stories/icrisat-is-fertilizer-microdosing.pdf (en anglais seulement)
Crédit photo: Busani Bafana