Kenya : Les productrices et les producteurs de blé sont confrontés à une nouvelle souche destructrice de la rouille noire (Trust)

| février 9, 2015

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Simon Ng’ang’a se battra jusqu’au bout.

M. Ng’ang’a cultive du blé depuis ces dix dernières années sur cinq hectares de terre à Njoro, une localité située à environ 200 km au nord-ouest de Nairobi, la capitale du Kenya. Cependant, cette année, le blé d’hiver n’a pas réussi. Bien qu’il ait cultivé une variété très productive et résistante aux maladies, ses plants de blé ont été sérieusement endommagés par une nouvelle souche de la rouille noire.

Plutôt que de lui rapporter une bonne récolte, sa terre a produit seulement des graines ratatinées et des balles papyracées.

M. Ng’ang’a raconte : « Je m’attendais à avoir de quoi … donner à ma famille, pour encourager mes enfants à devenir des agricultrices et des agriculteurs comme leur père. Maintenant qu’ils ont vu les résultats que j’ai obtenus, ils iront chercher d’autres emplois. »

Les Kényanes et les Kényans cultivent du blé plus que d’autres céréales, à l’exception du maïs. La rouille noire qui a détruit les cultures de M. Ng’ang’a est la souche d’un dangereux champignon que les scientifiques prénomment Ug99. Ce champignon endommage la tige du plant du blé, et empêche les épis de former de bons grains. L’éclosion de la maladie peut entraîner d’énormes pertes.

M. Ng’ang’a a semé une variété dénommée Robin, qui a été développée par les sélectionneurs du Centre international d’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT). Sridhar Bhavani est le responsable de la pépinière du CIMMYT qui fait des tests de dépistage pour traquer la rouille noire en Afrique de l’Est. Il soutient que le Robin est une variété résistante.

Le Dr Bhavani explique que les anciennes variétés de blé rapportaient près de quatre tonnes et demie par hectare dans la région de M. Ng’ang’a. Toutefois, les variétés améliorées comme le Robin peuvent produire jusqu’à 30 pour cent de plus si elles sont bien utilisées.

Le Dr Bhavani poursuit : « Nous menons une course contre la montre pour essayer d’éliminer la rouille noire, pour empêcher sa propagation en développant des variétés de blé qui contiennent des gènes résistants. La solution temporaire consiste à pulvériser des fongicides au bon moment et selon le bon dosage.

Le problème est que les agricultrices et les agriculteurs d’exploitations familiales peuvent ne pas avoir les moyens de pulvériser leurs cultures et peuvent, par conséquent, les perdre.

L’Ug99 a été découvert dans 10 pays de l’Afrique australe et de l’Est, et encore plus loin en Égypte, en Iran et au Yémen. Les chercheurs du monde entier, les États et les décideurs tentent de développer des variétés résistantes aux maladies.

M. Ng’ang’a raconte : « Je vais répartir au champ. Je ne perds pas espoir …. Je vais repartir et je ferai mieux. »

Pour lire l’article duquel provient cette histoire intitulée « Les productrices et les producteurs de blé sont confrontés à une espèce de rouille noire », cliquez sur : http://www.trust.org/item/20150130235754-1xuzd/