admin | décembre 19, 2022
Depuis 30 ans, les organisations de la société civile du monde entier s’élèvent ensemble contre la violence basée sur le genre dans le cadre d’une campagne qui s’étend sur 16 jours, de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre) à la Journée des droits humains (10 décembre). Chaque année, de nombreuses stations de radio se joignent à cette campagne en diffusant des spots radiophoniques, des interviews et d’autres segments mettant en vedette des acteurs et actrices locaux et des porte-parole du ministère, partageant tous des messages clés sur et contre la violence basée sur le genre.
Cette année, Radios Rurales Internationales a invité nos 1 300 radios partenaires à se joindre à la campagne, les encourageant à interviewer des organisations locales qui travaillent activement contre la violence basée sur le genre ou à utiliser les ressources de Radios Rurales Internationales pour développer leurs propres émissions.
En novembre, nous avons publié une série de 16 spots radiophoniques pour les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Nous avons également partagé un ensemble thématique de ressources existantes sur le sujet, y compris des documents d’information sur les droits des femmes rurales, des textes radiophoniques sur la violence domestique, le consentement sexuel, les mutilations génitales féminines et d’autres sujets. Nous avons également partagé un feuilleton radiophonique sur le consentement sexuel. Toutes ces ressources permettent aux radiodiffuseurs et aux radiodiffuseuses de se préparer facilement pour des interviews ou d’enregistrer des séquences dramatiques ou des spots radiophoniques.
Plusieurs radios partenaires nous ont contactés pour nous dire comment elles ont participé à la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Leur participation démontre la grande variété de sujets et de formats qui peuvent être utilisés pour aborder cette question importante et sensible.
Emmanuel Nana Noaga, de Radio Cinporogo au Mali, a partagé deux segments. Le samedi 26 novembre, au début des 16 jours, la station a diffusé des micro trottoirs sur la violence basée sur le genre, partageant les points de vue de leur communauté. Et la semaine suivante, lors de son émission qui porte sur le genre, la station a partagé une interview sur la violence conjugale qui faisait partie de son émission pour femmes et qui mettait en vedette une animatrice.
Adama Tessougue de Radio Sikidolo au Mali a également partagé une interview diffusée dans le cadre de la campagne. La station a abordé un sujet très sensible : les mutilations génitales féminines. L’interview mettait en vedette un prédicateur et un pasteur dans un centre de santé communautaire.
Radio Amani FM à Malinde, en République démocratique du Congo, a également participé à la campagne. Amani FM a participé à un événement sur le marché de Muhangano à Mulongwe, près d’un camp de réfugiés dans l’est de la RDC. L’agence de Nations Unies pour les réfugies et AIDES ont organisé une activité communautaire pour marquer le premier jour de la campagne des 16 jours d’activisme, et Radio Amani était présente. La station a enregistré une émission avec des femmes leaders, des travailleurs et travailleuses sociaux et le comité sur la violence sexuelle et basée sur le genre pour en savoir plus sur leur travail avec les réfugiés burundais.
La Radio Islamique Ahmadiyya de Leo à Sissili, au Burkina Faso, a prévu toute une série de spots radio diffusés entre le 25 novembre et le 16 décembre qui abordent 16 sujets différents en français et en mooré en utilisant les spots radiophoniques de RRI comme principale source de contenu. Chaque jour, la station diffusait des spots radio n°1 et n°2 sur la rupture du silence et où aller chercher de l’aide, avec les autres spots sur le fémicide, les services aux survivantes, les différentes formes de violences basées sur le genre, le mariage forcé, et autres sujets—diffusés les autres jours. Ces spots radiophoniques étaient diffusés trois à cinq fois par jour, atteignant de nombreux auditeurs et auditrices.
Mamoudou Ousseni Barry de Radio Ciwara, Kadiolo, Mali, a partagé que, le 5 décembre, la station a diffusé une interview avec une survivante de la violence basée sur le genre, puis a rediffusé l’histoire le 9 décembre, le même jour qu’elle a diffusé une interview d’une association œuvrant pour mettre fin aux violences basées sur le genre (rediffusion de cette interview le 12 décembre).
Félicitations à toutes les stations participantes! Nous espérons qu’encore plus de partenaires radio participeront à cette campagne internationale l’année prochaine, en faisant bon usage de nos spots radiophoniques ainsi que de nouvelles suggestions de questions d’entretiens pour des interviews sur la santé sexuelle et reproductive avec des experts et avec des hommes et des femmes. Retrouvez ces ressources et bien d’autres sur scripts.farmradio.fm/fr.
Les stations de radio peuvent continuer à nous faire savoir comment elles ont participé à la campagne des 16 jours d’activisme en nous envoyant un courriel à radio@farmradio.org.
Cette campagne a été appuyé grâce à l’initiative « HÉRÈ – Bien-être des femmes au Mali » qui vise à améliorer le bien-être des femmes et filles en matière de santé sexuelle et reproductive et à renforcer la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre dans les régions de Sikasso, Ségou, Mopti et le district de Bamako au Mali. Le projet est mis en œuvre par le Consortium HÉRÈ – MSI Mali, en partenariat avec Radios Rurales Internationales (RRI) et Women in Law and Development in Africa (WiLDAF) grâce au financement de Affaires Mondiales Canada.
Photo : Feruza Sulemana se dirige vers son champ de maïs dans la communauté de Zosali, dans la région du Nord du Ghana. Elle écoute la programmation de la CFTC sur Might FM.