Projecteurs sur Winnie Onyimbo, de Trans World Radio, finaliste du Prix des communications George Atkins, au Kenya

| octobre 17, 2016

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Winnie Onyimbo a frayé son chemin jusqu’à Trans World Radio Kenya, une station de radio basée à Nairobi qui est écoutée par 3,5 millions d’auditeurs et d’auditrices, au nord-est, à l’est et sur la région côtière du Kenya.

Elle a fait ses débuts à Trans World en réalisant des tâches administratives après avoir obtenu un diplôme en éducation. « Je me suis ensuite lancée dans la diffusion, » explique-t-elle. « C’est la rédaction de scénario qui m’a le plus intéressée. »

Elle a obtenu un diplôme en communications à la Daystar University, et a couvert les questions de science, d’agriculture, d’environnement et sociales pendant 15 ans. Actuellement, elle est la responsable des programmes de Trans World Radio et la réalisatrice de l’émission Africa Challenge.

« J’adore [ça] réellement. Cela me permet de tester différents formats, y compris le feuilleton radiophonique, la narration, les discussions, les interviews, etc. J’aime présenter les chroniques, surtout les chroniques d’intérêt général. Pour moi, c’est le meilleur aspect de la production. J’ai l’impression que des gens me confient la charge de bien raconter leurs histoires, avec mes propres mots, » dit-elle.

L’émission Africa Challenge est réalisée en anglais, et est consacrée aux agriculteurs et aux agricultrices d’exploitations familiales. Mme Onyimbo affirme qu’elle se concentre sur les nouveaux enjeux d’abord, dont les nouveaux vaccins, les nouvelles maladies ou les nouvelles façons de faire les choses. Elle aime également examiner les questions très peu couvertes par les médias grand public, y compris les problèmes récurrents tels que les maladies des animaux ou des plantes.

Pour programmer son émission, l’équipe de la radio se réunit tous les six mois pour procéder à des échanges de vues et l’équipe de rédaction se rencontre toutes les deux semaines. Ils tiennent compte des réactions des auditeurs et des auditrices dans l’émission et leur programmation à travers l’envoi de messages textes, des appels, des visites personnelles et les médias sociaux.

Elle déclare : « Chaque jour, au réveil, mon objectif est de transmettre des renseignements pratiques qui aideront les agriculteurs et les agricultrices d’exploitations familiales à satisfaire leurs besoins, ainsi qu’à améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs communautés. »

Mme Onyimbo continue à rédiger des textes radiophoniques, contribuant ainsi à plusieurs des Ensembles de ressources pour la radio agricole produits par Radios Rurales Internationales. « Dans le cadre de l’écriture de ces textes radiophoniques, je rencontre de nombreux agriculteurs et agricultrices d’exploitations familiales qui donnent le meilleur d’eux-mêmes sur leurs exploitations, et je me réjouis de pouvoir les aider à partager leurs expériences avec leurs collègues d’une manière très simple. Je suis toujours heureuse d’entendre qu’un agriculteur ou une agricultrice met en pratique ce qu’il ou elle entend à la radio et obtient de meilleures récoltes, » déclare-t-elle.

Mme Onyimbo figurait au nombre des finalistes du Prix des communications Georges Atkins en 2016. Elle a été récompensée plusieurs fois dans le passé pour l’excellence de son travail à la radio. Elle a reçu le Prix WASH pour les médias en 2007-2008 pour son article « Disease in a bottle » (La maladie est dans la bouteille), et un prix du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) pour un article sur la chaîne de valeur des légumes indigènes d’Afrique. Elle est également récipiendaire d’une bourse du Climate Change Media Partnership

À propos de son article « Disease in a bottle », Mme Onyimbo déclare : « Je suis si fière de cet article parce qu’il n’était pas destiné à être primé. Cela a commencé comme un défi personnel, du fait que je vis dans une ville où il les robinets ne coulent plus, alors que nous payons pour avoir l’eau courante. »

L’article parle des difficultés qu’ont les populations à avoir de l’eau potable à Kibera, une des plus grandes implantations sauvages d’Afrique. « L’ironie c’est que Kibera jouxte pratiquement des pelouses vertes luxuriantes d’un club de golf pour les riches Kényans, » dit-elle. La ville fournit l’eau potable au club, pendant que les habitant(e)s de Kibera achètent de l’eau sale chez les vendeurs.

« Moins de dix ans plus tard, la situation s’est considérablement améliorée, et je suis satisfaite d’avoir pu faire passer l’information, » déclare Mme Onyimbo.