Projecteurs sur Soumaïla Gado, Radio Dar Es Salam, Niger, finaliste du Prix des communications George Atkins

| décembre 19, 2016

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Radio Dar Es Salam est située à Téra, à l’ouest du Niger, mais la station a large rayon de diffusion, et est même captée par les populations du Mali et du Burkina Faso, pays voisins du Niger. C’est une des stations de radio les plus écoutées de la région.

C’est une large communauté d’écoute à servir, et plusieurs des dix employé(e)s plusieurs n’ont quasiment aucune formation en métier radiophonique. Les techniciens, les journalistes et les animateurs de la station ont tous acquis leurs compétences sur le tas plutôt que par le biais de formations structurées.

Toutefois, ils s’instruisent comme ils le peuvent, en exploitant plusieurs des ressources et des possibilités de formation qu’offre Radios Rurales Internationales. Un radiodiffuseur se démarque du reste du groupe. Il s’agit de Soumaila Gado.

M. Gado figurait au nombre des finalistes du Prix des communications George Atkins 2016, décerné aux radiodiffuseurs et aux radiodiffuseuses qui travaillent dur pour servir leur auditoire agricole.

M. Gado est le principal animateur de la station, et il est responsable de nombreuses émissions réalisées en partenariat avec Radios Rurales Internationales.

Cet homme de 48 ans et père de cinq enfants a quitté les bancs lorsqu’il était au primaire. Il a exercé plusieurs métiers différents avant de trouver sa voix en tant que radiodiffuseur. Il y a 30 ans, M. Gado a suivi une formation en mécanique et a ensuite été chauffeur. Plus tard, il a travaillé en qualité de formateur au sein d’une ONG, avant de se retrouver à Radio Dar Es Salam lors de sa création en 2012.

M. Gado déclare: « Avant d’occuper ce poste, j’étais animateur auprès d’une ONG locale. Nous offrions des formations sur le VIH et le Sida, ainsi que la réhabilitation des terres. C’est dans le cadre de ce travail que le directeur de Radio Dar Es Salam m’a repéré et m’a invité à venir travailler comme animateur à la nouvelle station de radio qu’il était en train d’ouvrir à Téra.»

M. Gado s’est démarqué au niveau de tous ces postes à cause de son charisme. C’est quelqu’un que les gens écoutent, ce qui est un bon trait caractéristique pour un animateur ou une animatrice de radio.

Alhassane Abdou Mahamane, le responsable de Radios Rurales Internationales au Niger, déclare : « M. Gado impressionne l’équipe de Radios Rurales Internationales par sa capacité d’apprentissage rapide. Il suit également les règles et les enseignements qu’il apprend dans le cadre de son partenariat avec Radios Rurales Internationales. »

M. Gado n’est pas le seul à apprendre vite. Lorsque Radio Dar Es Salam a commencé à émettre en 2012, elle diffusait principalement des émissions consacrées à l’islam. Actuellement, son contenu a changé. Plusieurs émissions sont destinées simplement au divertissement ou fournissent aux auditeurs et aux auditrices les informations dont ils ont besoin, telles que les informations agricoles.

M. Gado ajoute: « Nous diffusons une émission sur la conservation du niébé dans le but de faire connaître aux agriculteurs, aux agricultrices et à tout le reste de l’auditoire les meilleures pratiques.»

Pour cette émission, il a rencontré récemment un producteur de niébé qui lui a avoué avoir reçu un sac PICS il y a plusieurs années de cela, mais n’avait aucune idée de la façon dont il devait utiliser ce sac à triple fond hermétique pour mieux conserver sa récolte. L’émission de M. Gado a abordé le sujet, et cela a été d’une aide considérable pour cet agriculteur.

M. Gado explique : « Pour conserver le niébé, les agriculteurs et les agricultrices utilisent plusieurs méthodes souvent coûteuses et pas très efficaces. Ils perdent souvent une partie de leurs récoltes en raison de mauvaises techniques de conservation. » L’émission de M. Gado a fourni des explications sur la manière d’utiliser les sacs PICS pour réduire les pertes après récolte. Grâce à ces informations sur le mode d’emploi des sacs, ce cultivateur de niébé a acheté de nouveaux sacs PICS et a pu conserver en toute sécurité 50 tonnes de niébé.