Projecteurs sur Sarah Adongo de Mega FM, lauréate du Prix des communications George Atkins, en Ouganda

| septembre 26, 2016

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Sarah Adongo, 38 ans, a grandi sur une ferme familiale, entourée de champs d’arachides, de tournesol, de soja, de maïs, de sésame et divers légumes. Ces cultures permettaient à ses parents de payer ses frais de scolarité, ce qui lui a permis un jour de suivre une formation pour devenir enseignante. Sa famille cultivait également du manioc, du haricot, de la pomme de terre et du mil pour sa propre consommation.

« Enfant, je participais déjà aux travaux agricoles avec la famille, et on m’a appris à reconnaître l’agriculture comme une source qui me permettait d’avoir à manger et de payer mes frais de scolarité, donc j’aimais ça, » déclare-t-elle.

Elle a grandi également dans un environnement empreint du son de la radio. « Avant que je ne commence même à très bien comprendre ce qu’on disait à la radio, mon père aimait écouter les nouvelles, en particulier sur Radio Uganda … et la BBC. » Son père leur posait à elle et ses frères des questions à propos des nouvelles diffusées à la radio.

Elle combine désormais ces intérêts en étant la réalisatrice et la journaliste de l’émission Farmers’ Radio (La radio des agriculteurs) diffusée sur Mega FMm en Ouganda, et en tant qu’animatrice de l’émission matinale Big Breakfast diffusée durant la semaine.

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« Même si je suis arrivée dans le domaine des médias sans aucune formation professionnelle en journalisme ou en communication de masse, le désir d’apprendre, le fait d’accepter les conseils et de me consacrer au travail que je fais dans les médias me permet d’approfondir mes connaissances et d’acquérir le savoir-faire et la capacité d’exécuter mes tâches plus facilement, » dit-elle.

Elle adore impliquer les membres de la communauté dans ses émissions. Elle enregistre leurs voix, appelle ou reçoit des appels durant son émission, et invite des agriculteurs et des agricultrices au studio pour des émissions-débats en direct. « Je crois que l’implication des membres de la communauté dans nos émissions crée un sentiment d’appropriation chez eux, car ils donnent des conseils sur la façon dont ils veulent que les choses se fassent, » dit-elle.

Mme Adongo prend très au sérieux la responsabilité qui lui incombe en tant que radiodiffuseuse, et elle fait tout son possible pour donner aux agriculteurs et aux agricultrices des informations exactes lorsqu’ils en ont besoin, et leur donne l’occasion de partager leurs expériences. « Ce que j’ai appris [depuis que je suis devenue journaliste], c’est le pouvoir que peut avoir la parole et je suis parfaitement consciente que ce que vous racontez à l’antenne peut avoir un effet positif ou négatif, et, par conséquent, avant de dire quoi que ce soit à l’antenne, je pense d’abord à l’impact que cela peut causer, » explique-t-elle.

Une de ses émissions les plus efficaces a été le feuilleton My Children de Radios Rurales Internationales. Ce feuilleton était divertissant et instructif à la fois, selon Mme Adongo, car elle apprend aux auditeurs et aux auditrices les avantages qu’il y a à cultiver et consommer la patate douce à chair orange qui procure à l’organisme de la vitamine A, un nutriment dont le corps a besoin pour être en bonne santé.

« Certains auditeurs et auditrices ont déclaré que le feuilleton radiophonique My Children les avait encouragés à produire et à consommer la patate douce à chair orange à cause de sa valeur nutritive, » déclare-t-elle. « L’émission radiophonique My Children a également été utile aux auditeurs et aux auditrices d’un point de vue social, car elle [était]… très éducative, divertissante, interactive et agréable à entendre. »

Mme Adongo figure au nombre des lauréat(e)s du Prix des communications George Atkins.