Projecteurs sur Gideon Kwame Sarkodie Oseil, lauréat du Prix des communications George Atkins

| août 29, 2016

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Gideon Kwame Sarkodie Oseila connait tous les rouages de la radiodiffusion. En effet, il a travaillé comme animateur et réalisateur d’émissions matinales et d’émissions agricoles diffusées sur ADARS FM, au Ghana, pendant neuf ans. Il a participé à un nombre incalculable de formations, y compris le cours en ligne sur les émissions agricoles de Radios Rurales Internationales en 2014 et 2015, ainsi qu’à de nombreuses discussions de la communauté Barza.

Maintenant, M. Osei transmet ses connaissances en formant d’autres radiodiffuseurs et radiodiffuseuses.

Il affirme qu’un bon radiodiffuseur ou une bonne radiodiffuseuse doit savoir bien communiquer, avoir l’esprit ouvert et être amical(e), être capable de travailler sous pression, et s’employer à contribuer à l’amélioration des moyens de subsistance de ses auditeurs et ses auditrices. La radiodiffusion peut être un outil pédagogique, un moyen pour promouvoir la culture, un canal d’information et de divertissement et une ressource pour les auditeurs et les auditrices qui veulent améliorer leurs revenus. De ce fait, il soutient que les radiodiffuseurs et les radiodiffuseuses doivent essayer d’améliorer leur savoir et leurs connaissances sur les communautés qu’ils servent, afin d’aider ces dernières à trouver des solutions aux problèmes de développement.

M. Osei incarne ce message.

Gideon

Photo: Gideon Kwame Sarkodie Osei reçoit son prix de la part de Ian Pringle de RRI.

Récemment, alors qu’il effectuait une visite de routine sur le terrain, à Chiranda, pour la réalisation d’une émission agricole hebdomadaire en partenariat avec Radios Rurales Internationales, il s’est rendu compte que les villageois(e) n’avaient pas d’eau potable. Les trois seuls forages de la communauté avaient été détruits. Comme aucune mesure n’avait été prise pour les reconstruire, il fallait que les femmes de la communauté parcourent plus de cinq kilomètres à pied pour aller chercher de l’eau dans un ruisseau pour leurs cultures et leurs travaux ménagers. Et même cette eau n’était pas bonne, car les vaches et d’autres animaux de la communauté s’abreuvaient au ruisseau, rendant ainsi son eau impropre pour l’utilisation des familles.

Après cette visite, M. Osei a décidé de mettre à profit son poste de journaliste pour plaider en faveur d’un changement au sein de la communauté. Lors d’autres émissions diffusées par la suite, il a lancé un appel aux personnalités politiques du district et de la communauté pour qu’ils trouvent une solution à la situation difficile à laquelle étaient en proie les habitant(e)s de Chiranda. En réitérant ses appels, il a attiré l’attention d’un politicien de la localité sur le problème. Celui-ci a entendu l’appel, a fait reconstruire les trois forages, et demander qu’un nouveau forage soit construit d’ici mars 2017. Un comité de l’eau et l’assainissement a également été créé pour veiller à ce que la population de Chiranda ne manque plus jamais d’eau.

M. Oseil affirme qu’il s’est intéressé au problème, « car c’était un problème important qui nuisait aux conditions de vie de la population, en particulier les femmes et les enfants … La communauté n’avait de cesse de faire part de ses préoccupations concernant ce problème. »

Il ne s’est pas limité au village de Chiranda. Très récemment, il s’est servi de ses compétences pour soutenir la communauté agricole de Baniantwe, à Kintampo. Cette communauté avait besoin d’une bonne source d’eau, et d’une infirmière en santé communautaire. Selon M. Osei, le gouvernement a envoyé une équipe à Baniantwe pour évaluer la situation de l’eau la semaine dernière, et une nouvelle infirmière a déjà été affectée auprès de la communauté.

M. Oseil est un des trois lauréats du Prix des communications George Atkins de 2016. Il affirme que le prix est une récompense pour son dur labeur, mais également une invite à être un acteur du changement. « Je dois toujours laisser libre cours à mon imagination, être un chercheur chevronné et dépasser le statu quo, » dit-il.