Les chefs de bureau réfléchissent aux 600 numéros de Barza infos

| novembre 14, 2022

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Radios Rurales Internationales produit des ressources pour les radiodiffuseur.euse.s depuis plus de 40 ans—depuis mai 1979. Nous avons lancé Barza infos en 2007. Et cette semaine, nous célébrons une autre étape importante : notre 600ème numéro de Barza infos! 

Pour fêter l’occasion, nous nous sommes entretenus avec Mark Ndipita et Ali Saouadogo, les chefs de bureau de Barza infos qui travaillent avec des écrivain.e.s de toute l’Afrique subsaharienne pour produire les Nouvelles de Barza infos. Ils ont partagé leur expérience de travail sur Barza info au fil des ans, ainsi que leurs espoirs pour la publication à l’avenir.

Mark Ndipita, de Lilongwe, au Malawi, est le chef du bureau anglophone de Barza infos depuis si longtemps qu’il ne se souvient plus exactement de ses débuts—il y a entre 10 et 13 ans, dit-il. Ce dont il se souvient très bien, c’est la motivation qui l’a amené à travailler pour la première fois pour la publication, alors qu’il était agent agricole.

Il dit : “Je pense que c’était le désir de servir les agriculteur.trice.s [et] le désir de contribuer au développement de mon pays qui m’a poussé à rejoindre Barza infos. Parce que je savais que si je rejoignais Barza infos, j’aurais une chance de toucher plus d’agriculteurs et d’agricultrices, non seulement dans mon pays mais dans toute l’Afrique. »

À l’époque, il se souvient que les Nouvellesde Barza infos abordaient principalement des sujets agricoles tels que l’agriculture de conservation et les meilleures pratiques dans les chaînes de valeur des cultures commerciales comme le maïs.

Il ajoute que les questions de genre et la participation des femmes à l’agriculture ont également fait l’objet d’une attention particulière dès le début—des thèmes qui continuent d’être un sujet fort et croissant pour Barza infos aujourd’hui, avec le changement climatique et la santé.

Monsieur Ndipita dit : « Maintenant, Barza infos peut aller au-delà [de l’agriculture] et se pencher sur les questions de la promotion des filles, des enfants dans les écoles, …. [et] les femmes dans la formation professionnelle », pour ne citer que quelques exemples.

Il ajoute : « Les agriculteurs et les agricultrices sont des êtres humains—ils ne se concentrent pas seulement sur l’agriculture mais aussi sur les autres aspects de la vie : les questions de santé, les questions de genre, l’année dernière nous nous sommes concentrés sur le COVID-19. Toutes ces choses affectent la vie des agriculteurs et des agricultrices. Si l’agriculteur ou l’agricultrice ne se porte pas bien dans tous ces autres domaines que nous couvrons maintenant … cela affectera son activité agricole. »

C’est pourquoi, selon lui, les différents sujets abordés par les Nouvelles de Barza infos sont complémentaires les uns des autres.

Monsieur Ndipita se dit fier des contributions qu’il a apportées à Barza infos au fil des ans. Il déclare : « Le fait de faire partie de Barza infos pendant plus de dix ans, c’est quelque chose que je chéris comme une réussite. C’était absolument fantastique. »

Il note qu’il a pu améliorer ses propres compétences au fil des ans, ainsi que celles de nombreux écrivain.e.s de Barza infos.

Il poursuit : « Le plus important, c’est que les Nouvelles que nous avons publiées par le biais de Barza infos ont changé la vie de nombreuses personnes, elles ont été diffusées sur un certain nombre de stations différentes en Afrique … Je pense que c’est également fantastique. »

Après avoir lu des centaines de Nouvelles sur Barza infos, Monsieur Ndipita admet qu’il a parfois craint que la publication ne soit à court d’idées. Il déclare : « Je pensais qu’avec le temps, … les Nouvelles pourraient se ressembler un peu. Mais il est étonnant de constater qu’à chaque fois, nous trouvons quelque chose de nouveau, quelque chose qui peut aider les agriculteurs et les agricultrices à changer leur vie. Les différents sujets qui continuent à être abordés jusqu’à présent me montrent que nous avons encore beaucoup à faire. »

Aux lecteur.trice.s, Monsieur Ndipita dit : « Tout d’abord, [je veux] les remercier de faire du bon travail. Il s’agit de s’assurer que les agriculteurs et les agricultrices apprennent des autres … Et ils ne devraient pas s’arrêter. Je pense que les diffuseurs et les diffuseuses font un bon travail et je voudrais les encourager à poursuivre le travail louable qu’ils font. »

Quant à l’avenir de Barza infos, il déclare : « Je sais que le ciel est la limite. »

Ali Saouadogo, de Ouagadougou, au Burkina Faso, est chef du bureau francophone de Barza infos depuis seulement quatre ans. Pourtant, avec une formation en journalisme et en droit, ses compétences vont bien au-delà de ses années d’expérience.

Monsieur Saouadogo affirme que c’est cette formation reçue très tôt dans la vie, ainsi que son vif intérêt pour la vie rurale, l’environnement et les droits humains, qui l’ont amené plus tard à Barza infos.

Il se souvient de son enthousiasme lorsqu’il a appris l’existence du poste. Il déclare : « Lorsque j’ai vu l’opportunité, je n’ai pas hésité. »

Depuis lors, Monsieur Saouadogo dit avoir acquis de nombreuses compétences en tant que chef de bureau francophone. Il déclare : « Pour vous dire la vérité, lorsque j’ai rejoint Barza infos, ce que j’ai appris le plus, c’est … les relations humaines. »

Il dit que son rôle repose en grande partie sur sa capacité à gérer la diversité. Bien que cela ne soit pas toujours facile, Monsieur Saouadogo affirme que cela l’a toujours aidé à grandir. Il dit : « Avoir une porte d’entrée vers tant de cultures, tant de points de vue—c’est vraiment une richesse. »

En ce qui concerne Barza infos, Monsieur Saouadogo affirme que le style d’écriture est vraiment spécifique, voire totalement unique. Il explique : « C’est un style beaucoup plus dynamique, beaucoup plus direct, basé sur les effets [par rapport aux salles de presse traditionnelles], ce qui permet aux lecteurs et aux lectrices de comprendre et de sentir qu’ils font partie de l’histoire. »

Autrement, Monsieur Saouadogo dit qu’il aime Barza infos pour la diversité de ses offres, notamment les Nouvelles, les Ressources, le Texte radiophonique de la semaine, les Opportunités et les articles En lumière

Il dit : « Ils sont [tous] riches en informations … et permettent donc aux radiodiffuseurs et aux radiodiffuseuses de s’enrichir et de mieux informer leurs auditeurs et leurs auditrices partout dans le monde. »

Il espère que les lecteurs et les lectrices de Barza infos continueront à utiliser ces ressources à leur avantage et à lire Barza infos comme un moyen d’enrichir leurs propres expériences. Car, dit-il, « un bon journaliste est avant tout un grand lecteur ou lectrice. »

Comme Monsieur Ndipita, Monsieur Saouadogo dit avoir vu les compétences des écrivain.e.s de Barza infos s’accroître énormément au fil des ans. Il note également que les thèmes des Nouvelles ont évolué pour inclure un accent beaucoup plus important sur les droits humains et les questions de genre.

Il ajoute : « Cela rend les Nouvelles de Barza infos encore plus vivantes. »

Monsieur Saouadogo déclare : « Pour les 600 prochaines numéros, j’ai beaucoup d’espoirs. » Il espère voir la qualité des Nouvelles continuer à s’améliorer, tout comme les compétences des écrivain.e.s de Barza infos, et que les thèmes des Nouvelles continueront à évoluer.

Les deux chefs de bureau adressent leurs félicitations et leurs remerciements à l’équipe de Barza infos, aux nombreux journalistes et écrivain.e.s africains qui contribuent aux Barza infos, ainsi qu’aux milliers de diffuseurs et diffuseuses qui utilisent Barza infos pour servir leurs auditeurs et auditrices.

Monsieur Saouadogo appelle les radiodiffuseurs et les radiodiffuseuses à continuer à faire grand usage de Barza infos « pour mieux informer les personnes qui en ont vraiment besoin. »

Photo : Mark Ndipita (gauche) et Ali Saouadogo (droite) travaillent dans leurs bureaux respectifs.