Pendant quatre semaines intenses, près de 250 journalistes, animateur.rice.s radio, blogueurs, podcasteurs et spécialistes de la communication provenant de 11 pays d’Afrique francophone se sont rassemblés dans un groupe WhatsApp pour une discussion panafricaine inédite sur le thème : « Arrêtons l’hémorragie : la dette et les flux financiers illicites ».
Lancée par Radios Rurales Internationales (RRI), cette initiative visait à explorer l’impact de la dette publique et des flux financiers illicites (FFI) sur les communautés, en particulier les femmes et les filles. Elle a aussi mis en lumière le rôle stratégique des médias communautaires dans la sensibilisation, la mobilisation citoyenne et la recherche de solutions durables.
Chaque jour, les échanges ont été nourris de témoignages puissants, de recherches spécifiques à chaque pays, de réflexions collectives et d’idées concrètes d’émissions à diffuser en ondes.
En République démocratique du Congo, Harerimana Sesore, animateur radio, a participé activement à la discussion. Il explique :« Ces échanges ont renforcé ma compréhension du lien entre dette et inégalités de genre. J’ai déjà transformé cela en deux émissions radio. »
La discussion a aussi souligné l’importance de l’éthique et de la rigueur dans le traitement de l’information, tout en rappelant la place cruciale des médias communautaires dans la défense des droits humains et la lutte contre l’injustice sociale.
L’une des grandes leçons tirées de cette initiative est que la dette publique et les flux financiers illicites ne sont pas réservés aux économistes. Lorsqu’ils sont expliqués en termes simples, à l’aide d’outils accessibles, ces sujets complexes deviennent des leviers pour l’action citoyenne et médiatique.
En reconnaissance de leur engagement quotidien — avec au moins deux contributions significatives par jour pendant quatre semaines — 85 participant.e.s recevront une attestation officielle.
Et ce n’est qu’un début : une campagne panafricaine sera bientôt lancée pour prolonger ces échanges et continuer à faire entendre la voix des femmes, des jeunes et des communautés vulnérables à travers les ondes et les médias numériques.
Une démonstration inspirante de la puissance des médias citoyens pour lutter contre l’hémorragie financière qui affaiblit nos pays, et faire progresser la justice sociale en Afrique.