Zimbabwe : Le bambou : l’or vert qui permet de protéger les forêts (Trust)

| septembre 19, 2016

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Des étendues luxuriantes de grands bambous couvrent tout le district de Chipinge, un district du sud-est du Zimbabwe. Des villageois de la localité considèrent cette plante comme l’or vert, et en produisent pour la vente.

Natalia Sithole cultive le bambou depuis l’âge de 17 ans. Dix ans après avoir commencé, elle gagne environ 120 $ par semaine en vendant cette plante à travers tout le pays.

Elle déclare : « Ma vie a changé en mieux grâce au bambou, et j’arrive même à m’occuper de mes pauvres parents et frères et sœurs, outre mes propres enfants. »

Une acre de bambous peut rapporter 220 $. C’est moins que les 350 $ par acre que gagnent les agriculteurs avec le bois d’œuvre, mais le bambou arrive plus vite à maturité. En effet, il atteint sa pleine croissance en deux ou trois mois. Cette graminée géante reste verte durant toute l’année, et sa tige creuse et ligneuse pousse rapidement.

Les plantes de bambou peuvent être récoltées trois ou cinq ans après leur première plantation. De plus, on peut les exploiter durablement pendant plus de 40 ans.

La production commerciale du bambou prend de l’ampleur, et elle permet de préserver les ressources forestières. Cette graminée géante peut être utilisées à plus fins tout comme le bois, ce qui permet ainsi de couper moins d’arbres.

Les acheteurs de bambou l’utilisent pour fabriquer des meubles, des ustensiles de cuisine, des cure-dents, des cercueils, des clôtures, etc. On peut même s’en servir pour bâtir des maisons. On utilise également le bambou pour fabriquer du papier journal, du papier de toilette, du carton, des nattes et des paniers.

Melford Dhilwayo est un acheteur local de bambou. Il déclare : « Les meubles en bambou durent assez longtemps, même lorsqu’on les laisse dehors, ce qui n’est pas le cas pour le bois, et cela signifie que les forêts [risquent moins] désormais d’être détruites. »

Regis Mhandu est agent de vulgarisation agricole. Il affirme que le bambou pousse bien dans les zones humides, mais peut supporter des conditions plus difficiles. Il explique : « Le bambou résiste à la sécheresse, car il a des racines qui poussent un peu plus profondément, ce qui lui permet d’avoir plus d’eau sous terre. »

Le bambou pousse naturellement au Zimbabwe et dans 20 autres pays africains.

Même si le bambou ralentit le déboisement, les défenseurs de l’environnement admettent que c’est la rentabilité de la plante qui attire les producteurs. Patience Chiri est une activiste écologique. Elle déclare : « Bien que le bambou contribue à la lutte contre le déboisement, la popularité de cette graminée grandira à cause des retombées financières dont jouissent ceux qui la cultivent. Par conséquent, pendant que les populations repoussent le déboisement avec le bambou, celui-ci leur rapporte également de l’argent. »

Pour lire l’intégralité de l’histoire de laquelle s’inspire cet article intitulé « Les Zimbabwéens décèlent l’or vert dans le bambou qui protège les forêts », cliquez sur : http://news.trust.org/item/20160810093203-9nwjy/

Rédigé sur la base de renseignements provenant de l’article : « Le bambou : ressource inexploitée » (Africa Renewal) : http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/avril-2016/le-bambou-ressource-inexploit%C3%A9e

Crédit photo: TRF/Jeffrey Moyo