Zimbabwe: Des petits agriculteurs utilisent des téléphones cellulaires pour obtenir des informations sur les marchés, les intrants et la météo (Par Nqobani Ndlovu, pour Agro Radio Hebdo)

| septembre 9, 2013

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Gladmore Nyathi a, pendant des années, eu de grandes difficultés à trouver un marché pour ses poulets. M. Nyathi est un petit aviculteur de la zone de Natisa, à Kezi, à environ 40 kilomètres au sud de Bulawayo, la deuxième ville du Zimbabwe. Mais il n’avait pas assez de clients, alors il devait se rendre à Bulawayo.

M. Nyathi a ensuite découvert que son téléphone portable pouvait l’aider à réduire ses frais de commercialisation ainsi que le temps qu’il passait à chercher des acheteurs.

M. Nyathi dit que les choses étaient difficiles avant qu’il ne commence à utiliser son téléphone portable. Cela lui coûtait 60$ US pour louer une voiture afin d’aller à Bulawayo avec ses poulets, sans compter les frais d’essence additionnels.

Il dit: « Avant, je passais plusieurs jours en ville, et j’étais forcé de vendre les poulets à des prix bien en-deçà du prix du marché, afin de pouvoir retourner chez moi. » Il devait souvent vendre les poulets à 4,50$ US l’unité, en-dessous de la valeur marchande de 7$, afin de passer moins de temps à Bulawayo.

En tant que membre de la Zimbabwe Farmers Union, M. Nyathi peut désormais utiliser la plate-forme de messagerie-texte de cette organisation, dans le cadre de ses activités d’achat et de vente de produits de ferme. Les petits exploitants agricoles paient des frais d’inscription de 10$ à l’organisation et des frais mensuels d’adhésion de 5$.

M. Nyathi explique: « Tout ce que j’ai à faire, c’est d’envoyer un message-texte à la Zimbabwe Farmers Union disant que je veux vendre mes poulets. Et, après quelques minutes, je reçois un message indiquant les marchés disponibles. »

Après avoir identifié un marché, M. Nyathi contacte des acheteurs potentiels. Il dit: « Nous négocions via messages-textes, et je reçois le paiement au moment de la livraison. Il n’y a pas de stress relatif à la recherche de marchés. »

Morison Mugwiyo est un autre petit agriculteur qui tire profit de son téléphone portable. La plate-forme de téléphonie cellulaire de la Farmers’ Union facilite la recherche d’intrants, au besoin. M. Mugwiyo dit: « Autrefois, le début de la saison agricole était stressante car on consacrait plus de temps à la recherche de semences de maïs à prix abordables, à Bulawayo. Maintenant, ça ne prend que quelques minutes pour obtenir ces informations. »

En plus de trouver des marchés et des intrants, les fermiers bénéficient d’autres avantages, grâce aux téléphones portables, au Zimbabwe. Berean Mukwende est le Vice-Président de la Zimbabwe Farmers Union. Il dit que l’organisation envoie à ses membres des informations sur les prix des produits de ferme. Les agriculteurs peuvent alors prendre une décision, avant de semer, concernant le type de plante à cultiver. M. Mukwende dit que les agriculteurs demandent aussi des informations agricoles via messages-textes.

M. Julios Nyoni est un petit cultivateur de tabac, au Zimbabwe. Il est satisfait des services de téléphonie cellulaire offerts par la Zimbabwe Farmers Union, et pense que le service est arrivé au bon moment. M. Nyoni dit que les conditions météo sont devenues imprévisibles à cause du changement climatique. Mais, dit-il: « Je suis maintenant capable de pratiquer la rotation de cultures grâce à des informations fiables sur la météo et à des conseils de la Zimbabwe Farmers Union concernant ce qu’il faut planter, quand et où. »