Zambie: Une nouvelle route pour aider les agriculteurs à résoudre les problèmes de transport (par Brian Moonga d’Agro Radio Hebdo en Zambie)

| mai 30, 2011

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Par le passé, les agriculteurs comme Michael Mudenda devaient traverser un terrain accidenté pour transporter leurs produits au marché ou acheter des intrants. Cela a souvent entraîné des pertes de revenus énormes et des accumulations de déchets, en particulier de denrées périssables comme les légumes. M. Mudenda explique: « Je ne pouvais pas me rendre en ville à temps pour acheter des produits chimiques et autres intrants, car les routes étaient impraticables, ce qui entraînait des retards dans mon plan agricole. »

Heureusement, de tels défis seront choses du passé pour les agriculteurs, dans cinq districts ruraux, en Zambie. M. Mudenda est l’un des nombreux petits agriculteurs qui pourront accéder à des services agricoles plus facilement à Choma, une zone agricole du sud de la Zambie. Plus de 1000 km de routes non pavées ont été construites au cours des deux dernières années. Ces routes relient les principales zones de production aux marchés. Dans le district de Choma seulement, le nouveau tronçon de route s’étend sur plus de 250 kilomètres et atteindra plus de 2000 agriculteurs à petite échelle.

Le projet de construction de route est une initiative conjointe de la Banque mondiale et du gouvernement. La construction de routes se poursuivra jusqu’en 2014, pour un coût total estimé à un million de dollars américains. Le gouvernement espère que le projet relancera l’agriculture dans les zones agricoles les plus productives.

Elie Muchima est le ministre provincial de Choma. Il veut veiller à ce que la construction de routes dans d’autres régions très productives se fasse, pour aider les petites exploitations agricoles à augmenter la production et l’accès aux marchés. Il dit: « À cause des petits agriculteurs, nous exportons actuellement une variété de produits agricoles. Ce réseau de routes aidera donc à leur fournir des intrants à temps. »

Les exploitants pratiquant l’agriculture vivrière en Zambie contribuent à plus de 90 pour cent à la production agricole au pays. Mais ils sont confrontés à de nombreux défis, y compris le mauvais état du réseau routier. Ces dernières années, le manque d’infrastructures associé à l’insuffisance des précipitations et à l’augmentation des nouveaux cas de maladies du bétail ont commencé à affecter négativement l’agriculture. M. Mudenda dit: « … parfois il fallait amener le bétail à pied sur plusieurs kilomètres, et généralement on n’arrivait pas à temps pour rencontrer l’acheteur. »

M. Mudenda vend la plupart de son maïs à l’Agence gouvernementale de réserve alimentaire, qui détermine les prix des produits agricoles pour la plupart des agriculteurs des régions rurales. M. Mudenda a toujours trouvé difficile de livrer des tonnes de maïs en charrette aux points de collecte et de vente de l’Agence. Il a récolté environ cent sacs de 90 kilogrammes de maïs par année, mais il dit: «… Il m’est arrivé de faire le stockage dans ma cour arrière, car il était difficile de transporter le maïs aux points de collecte désignés… et c’était encore plus difficile au centre du district, où les prix sont plus élevés. »

M. Mudenda est heureux qu’il y ait de nouvelles routes. Il dit que les routes ont redonné vie à sa carrière d’agriculteur. Alors qu’il s’apprête à étendre ses activités agricoles, il espère que les nouvelles routes lui permettront de doubler ses profits. Il dit: « Je considère sérieusement la possibilité de cultiver du maïs d’hivernage. Je ne vais pas cultiver le maïs en une seule saison, mais plutôt tout au long de l’année parce que j’ai maintenant un accès plus facile au marché. »