Zambie : Une meilleure gestion après-récolte apporte de l’espoir aux pêcheurs (IPS)

| novembre 30, 2015

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Hadon Sichali a travaillé dans l’industrie de la pêche pendant plus de 20 ans. L’entrepreneur de 55 ans habite à Mongu, une localité située à 600 kilomètres, à l’ouest de Lusaka, la capitale zambienne. Après plusieurs années de labeur, il affirme que c’est maintenant qu’il est devenu un véritable homme d’affaires. Il déclare : « Maintenant, je gagne [un] revenu raisonnable après avoir galéré pendant plusieurs années. »

M. Sichali a récemment entendu parler de techniques améliorées de gestion après-récolte dans le cadre d’un projet dirigé par des chercheurs du ministère zambien de l’Agriculture et de l’Élevage, de l’Université de Zambie et de l’ONG WorldFish. Les chercheurs travaillent avec M. Sichali et d’autres acteurs de l’industrie de la pêche en vue de réduire les pertes et promouvoir une plus grande équité entre les hommes et les femmes qui travaillent dans les poissonneries.

M. Sichali gagne maintenant au moins 5 000 kwacha [420 $US] par mois. Avant, il gagnait en moyenne 700 kwacha [60 $US]. Il déclare : « Pendant des années, je gagnais juste gagner assez d’argent pour ma famille. C’était un commerce de subsistance, qui nous permettait de vivre au jour le jour. Mais grâce aux [méthodes] de gestion après-récolte comme la salaison [mes] pertes ont diminué. Mon capital a augmenté et je fais même [d’autres] affaires. »

Mongu est une collectivité fortement tributaire de la pêche. Mais la mauvaise gestion après récolte du poisson contribue à la baisse de la consommation. Alex Chilala est le coordonnateur agricole de la province de l’Ouest de la Zambie. Il déclare : « Certaines études [chiffrent] à 30 pour cent les pertes après-récolte du pays, mais ce chiffre pourrait être légèrement plus élevé dans la province de l’Ouest. »

Souvent, les pêcheurs doivent parcourir 25 kilomètres au moins pour se rendre au port après avoir effectué leurs prises. M. Chilala explique : « Les femmes sont celles qui s’occupent plus de la transformation et la commercialisation du poisson. Imaginez alors le stress qu’elles subissent lorsqu’elles doivent parcourir de longues distances à travers la vaste plaine inondée jusqu’au port de pêche. »

Les commerçants vendent seulement une petite quantité de poisson frais. La majeure partie du poisson est séché au soleil ou fumé. Toutefois, cela rend friable le poisson qui subit des avaries pendant le transport, ce qui affecte la qualité et fait perdre au poisson de la valeur.

Le Dr Kate Longley travaille chez WorldFish. Elle est convaincue que la meilleure façon pour les gens de connaître de nouvelles techniques c’est de les tester eux-mêmes. Elle déclare : « Nous leur donnons les idées et ils les mettent en pratique. Ils doivent les adapter ensuite en fonction de leur situation locale pour satisfaire leurs besoins. »

Le Dr Alexander Shula Kefi travaille au département des pêches, et c’est lui qui dirige le projet. Il déclare : « Il est toujours important que les gens discutent des avantages et des inconvénients des innovations entre eux, et ce, bien évidemment sous la supervision des chercheurs. »

Les nouvelles techniques consistent en des fumoirs requérant peu de bois de chauffe, un système de refroidissement avec de la glace et un système de séchage à l’aide d’une tente solaire constituée de feuilles de plastique qui protègent le poisson de la poussière et des mouches pendant le séchage.

Robert Lubilo est le formateur en chef pour ce qui est du domaine de la pêche. Il déclare : « En dehors des matériaux moins coûteux qui sont disponibles au niveau local, les séchoirs solaires ont l’avantage de fournir des températures élevées pour un séchage rapide et l’assurance d’obtenir un produit propre à la fin. »

M, Lubila affirme que la salaison est une autre méthode de plus en plus prisée par les populations locales. La salaison raffermit la chair du poisson et réduit les risques d’avarie pendant le transport et la conservation. M. Lubilo déclare : « La salaison est une vieille méthode, mais les gens de cette province occidentale ne la [connaissaient] pas. »

M. Sichali a appris l’importance de la salaison, et se réjouit du changement qu’il observe dans sa situation. Il déclare : « Avant, nous perdions un quart de notre stock en raison des [bris] qui surviennent pendant le transport, surtout sur de longues distances. Mais, désormais, nous avons appris la salaison, le poisson salé ne se brise pas en morceaux, quoi qu’il arrive. »

Pour lire l’intégralité de l’article duquel provient cette histoire intitulée « Une meilleure gestion après-récolte du poisson apporte de l’espoir aux populations de l’ouest de la Zambie », cliquez sur : http://www.ipsnews.net/2015/11/improved-post-harvest-fish-handling-brings-hope-to-western-zambia/

Photo crédit: Friday Phiri/IPS