Tanzanie : Une agricultrice utilise le pois-sabre comme culture-abri pour améliorer la santé de son sol

| mai 21, 2018

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L’exploitation de Happy Mafie est verdoyante et paraît bien entretenue. Son pois-sabre couvre le sol si bien que les rayons chauds du soleil ne l’assèchent pas, et que les pluies ne le lessivent pas. Elle pratique l’agriculture de conservation, et le pois-sabre sert de culture-abri sur la majeure partie de sa ferme.

Madame Mafi est originaire de Njeku, un village de la commune d’Arumeru, au nord de la Tanzanie. Son mari et elle cultivent surtout le café et la banane sur une pente au pied du mont Meru. Ils cultivent aussi les épinards, le piment fort, la vanille, la papaye et le fruit de la passion. Entre les récoltes, elle cultive du pois-sabre. Elle cultive également le haricot en association avec du maïs.

Elle explique : « Nous avons commencé par 10 kilogrammes de pois-sabre, mais maintenant nous avons 100 sacs [de 60 kilogrammes chaque]. Le pois nous permet de récolter plus de maïs et de bananes. »

Madame Mafie affirme que le pois-sabre est une culture-abri qui aide à améliorer la fertilité du sol en augmentant les niveaux d’azote dans le sol. Il fournit de l’ombre aussi au sol, conserve l’humidité et amoindrit l’érosion. Selon madame Mafie, cela implique qu’elle a toujours une bonne récolte de maïs, même en période de sécheresse.

Elle a appris à cultiver le pois-sabre auprès de l’East Africa Impact Center. Lorsque l’agent de vulgarisation agricole Charles Boniventure s’est rendu dans la concession de madame Mafie, il lui a suggéré d’utiliser de l’engrais vert ou des cultures-abri pour protéger son sol. Il déclare : « Cela aide de cultiver du pois-sabre entre les plantes, car celui-ci agit comme de l’engrais qui permet à la plante de pousser plus rapidement. »

Monsieur Boniventure ajoute : « Nous essayons d’intensifier l’utilisation du pois-sabre qui nous a aidés énormément, car après l’avoir semé, il y a eu une augmentation de récolte comparativement aux années précédentes. »

L’agent de vulgarisation agricole a remis à madame Mafie un sac de semences de pois-sabre qu’elle a semées après avoir récolté son maïs.

Actuellement, elle gagne beaucoup d’argent en vendant du pois-sabre à d’autres agriculteurs et agricultrices qui s’en servent comme semences ou nourriture. Elle ajoute : « Nous vendons un kilogramme de pois-sabre à 15 000 shillings tanzaniens [6,50 $ US]. »

D’autres paysans, paysannes et agent(e)s de vulgarisation agricole visitent la ferme de madame Mafie pour voir comment elle utilise le pois-sabre en agriculture de conservation.

Elle espère que plusieurs agriculteurs et agricultrices de sa région commenceront à utiliser le pois-sabre comme culture-abri. Elle affirme que sa famille continuera à chercher des voies et moyens d’utiliser le pois-sabre pour développer plus son exploitation agricole.

La présente nouvelle a été produite avec l’appui de la Banque canadienne de grains dans le cadre du projet « Conservation Agriculture for building resilience, a climate smart agriculture approach. » Ce travail est financé par le gouvernement du Canada, par l’entremise d’Affaires mondiales Canada, www.international.gc.ca

Photo crédit: Dinesh Valke