Tanzanie: Un groupe d’agriculteurs fait des profits en développant la production végétale (AllAfrica)

| janvier 30, 2012

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Les champs de gombo, de tomates et de poivrons bordent le petit village de Fuoni, juste en dehors de la ville de Zanzibar. Les parcelles de légumes représentent trois années de travail acharné pour Umwamwema, une association paysanne de plus de 200 membres.

Il y a cinq ans, Abdullah Omari, un agriculteur, était confronté à de nombreux défis. Le mauvais état des routes, des infrastructures de transport limitées, et surtout un manque d’installations de stockage, le forçaient à vendre ses légumes au prix qu’on lui proposait.

Zanzibar est une petite île comptant un peu plus d’un million d’habitants dont la majorité sont des paysans pratiquant de l’agriculture de subsistance. Le tourisme est devenu la principale industrie au cours des 20 dernières années. Mais les agriculteurs comme M. Abdullah apprécient les avantages de près d’un million de touristes qui visitent l’île chaque année. Quatre-vingts pour cent des légumes qui sont achetés par l’industrie de l’hôtellerie ne sont pas cultivés sur l’île, mais en Tanzanie continentale.

Les choses ont changé pour le mieux pour certains agriculteurs au cours des dernières années. Avec l’aide d’une ONG internationale, Umwamwema a commencé à travailler avec des experts agricoles. Les experts ont aidé à bien des égards. Par exemple, ils ont suggéré que les agriculteurs tuent les terricoles nuisibles qui se trouvent dans le sol en mettent la terre infestée dans des sacs en plastique transparents et en l’exposant au soleil pendant une semaine. Une agricultrice locale,  Mama Mariam, ajoute : « C’est vraiment bien de se sentir connectée, sachant qu’il y a des spécialistes disponibles, non seulement pour les trucs plus routiniers, mais aussi quand nous avons des problèmes. »

En octobre 2009, le Programme de productivité agricole de la Tanzanie (TAPP) a commencé à former des agriculteurs. La formation aide des nouveaux agriculteurs comme Yasmin Mahmoud. Elle éduque aussi des agriculteurs expérimentés afin qu’ils sachent répondre à l’offre et la demande, et qu’ils sachent choisir des cultures de denrées ayant des marchés bien établis, telles que la menthe et le basilic.

Les agriculteurs apprennent à préparer leurs terres, à échelonner leurs plantations, leur récolte et l’utilisation de l’eau et de l’irrigation au goutte à goutte pour renforcer leur résilience face aux précipitations imprévisibles. Le TAPP fournit également des semences améliorées aux agriculteurs, gratuitement. Omari Abdullah ajoute : « Nous avons également introduit la fabrication de compost, plutôt que de compter sur les engrais commerciaux, ce qui n’est pas toujours très bien. »

Par le passé, l’alimentation inadéquate en électricité empêchait les agriculteurs de garder leurs légumes frais et d’utiliser des pompes pour irriguer leurs cultures. Maintenant qu’ils ont creusé un puits, les agriculteurs ne sont plus dépendants des pompes électriques, et ils peuvent déplacer de l’eau manuellement. Ceci, en plus d’un tuyau goutte à goutte simple pour l’irrigation, a réduit la quantité de travail nécessaire pour cultiver des légumes et améliorer la sécurité des cultures.

Toutes ces mesures ont accru la productivité des agriculteurs membres d’Umwamwema. Et l’augmentation de la productivité leur permet d’améliorer la sécurité alimentaire et de gagner des revenus plus élevés.