Tanzanie : L’apport d’une valeur ajoutée permet une conservation plus longue de la banane et accroît les revenus des agriculteurs

| février 2, 2020

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Theresia Mushi tient une houe sous une fine pluie. Elle inspecte sa bananeraie et se débarrasse des plantes et des drageons indésirables. Elle explique : « Je cultive la banane depuis 2011. Je cultive plusieurs variétés. »

Madame Mushi gagne sa vie en vendant des bananes fraîches. Mais comme la banane est une denrée périssable, elle y apporte une valeur ajoutée en fabriquant des produits qu’elle peut conserver et vendre pendant longtemps. Ces produits englobent le jus, la farine et les chips de banane.

Madame Mushi vit à Mwita, à Moshi, au nord de la région du Kilimandjaro, en Tanzanie. Elle vend aussi bien de la banane fraîche que des produits transformés aux commerçant(e)s, sur les marchés locaux et dans des villes et des localités reculées en Tanzanie.

Elle déclare : « Je vends le régime de bananes entre 5 000 et 7 500 shillings tanzaniens (2,14 et 3,20 $ US). Je vends également un panier en plastique de bananes mûres aux gens qui font de la bière, au prix de 15 000 shillings (6,41 $ US) environ. »

Elle raconte que les produits de la banane transformée lui rapportent plus d’argent, car, comme ces produits se conservent plus longtemps, elle n’a pas besoin de se précipiter pour vendre. Elle explique : « Un kilogramme de farine de banane coûte 2 000 shillings (0,85 $ US), [et] le paquet de chips de banane et le demi-litre de jus de banane coûte chacun 500 shillings (0,21 $ US. »

Floriana Francis est une autre productrice de bananes du village de Mwita qui rajoute de la valeur à ses fruits pour une meilleure conservation et de meilleurs gains. Cela fait près de 30 ans qu’elle cultive la banane et elle soutient que cela a véritablement changé son niveau de vie.

À l’instar de madame Mushi, elle vend du jus, de la farine et des chips de banane. Ses clients sont des brasseurs de bière locaux, ainsi qu’à des particuliers.

Madame Francis utilise le revenu des bananes fraîches et des produits à valeur ajoutée pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle ajoute : « Je peux désormais payer les factures de la maison, telles que l’électricité, l’eau, la scolarité des enfants et d’autres dépenses. »

Thomas Pius réside également dans le village de Mwita et cultive la banane pour avoir un revenu. Il explique : « La banane m’a sauvé, car ses produits dérivés sont commercialisables malgré les fluctuations des prix. La banane m’aide beaucoup, ainsi que d’autres producteurs de ma région. »

Madame Mushi raconte que les producteurs et les productrices de bananes de sa région ont constitué un groupe et que des agents de vulgarisation agricole du gouvernement et d’organisations non gouvernementales les ont formées. Selon elle, ces formations ont permis aux cultivateurs et aux cultivatrices d’adopter de bonnes pratiques et d’apprendre à apporter une valeur ajoutée pour augmenter la durée de conservation et les profits.

Madame Francis fait partie des personnes qui ont bénéficié du groupe. Elle déclare : « Faire partie du groupement des producteurs de bananes a été d’un grand bénéfice pour moi et mes collègues. Il est assez difficile de se former seul, mais lorsqu’on est un groupe, cela motive les formateurs à venir former plus de producteurs. »

Madame Mushi soutient qu’en rajoutant de la valeur à ses bananes, elle peut vendre la banane et ses produits dérivés toute l’année. La banane est devenue maintenant sa principale source de revenus pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle déclare : « La saison dernière, j’ai gagné plus d’un million de shillings tanzaniens (427 $ US). »

Uniterra-Tanzanie travaille avec des partenaires locaux des sous-secteurs des fruits et légumes et du tourisme pour aider les jeunes et les femmes à accéder à de meilleures possibilités économiques. Uniterra a financé la production de la présente nouvelle. Uniterra reçoit un soutien financier du gouvernement du Canada, par l’entremise d’Affaires mondiales Canada, www.international.gc.ca. Pour en savoir plus et suivre Uniterra-Tanzanie sur Facebook, cliquez sur facebook.com/wusctanzania.