Tanzanie: Faire la gestion de l’eau avec des micro-systèmes d’irrigation

| mars 28, 2011

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M. Rabiet Mkumbwa sourit alors qu’il donne une grosse portion de graines à manger à sa vache. Il a eu du mal à nourrir sa famille et ses animaux parce qu’il n’y a pas eu assez de pluie. Mais un nouveau micro-système d’irrigation a amélioré les moyens de subsistance de sa famille. Il dit: « Nous cultivons le maïs et le haricot et nous avons accès à l’eau à domicile. Nous n’avons pas de problème de nourriture à l’heure actuelle. »

M. Mkumbwa vit dans le village de Mwembe, dans la région du Kilimanjaro, en Tanzanie. Cette région aride ne reçoit que 400 millimètres de pluie par année. Les changements climatiques affectent la pluviométrie. Les saisons traditionnellement pluvieuses d’octobre et de novembre n’ont pas amené de précipitations consistantes durant les deux dernières années.

Debout devant sa maison, M. Mkumbwa explique: « Quand nous avons une mauvaise année, nous pouvons rester jusqu’à 20 jours sans pluie. Les jeunes cultures meurent. C’est ça le problème ici. »

Le Same Agricultural Improvement Project (SAIPRO), une ONG locale, a approché le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour avoir son appui. Ensemble, ils ont construit une grande piscine pour recueillir l’eau qui s’écoule le long des pentes lorsqu’il pleut. Le fonctionnement de micro-systèmes d’irrigation de ce genre est basé sur l’utilisation de réservoirs d’eau appelés ndiva.

Ce système de collecte d’eau est géré et maintenu par un groupe de membres de la communauté incluant 20 femmes et 30 hommes. Ils nettoient la boue de la piscine et gèrent la distribution et les canalisations d’eau.

Le micro-barrage peut contenir jusqu’à 220 000 litres d’eau de pluie qui s’écoule le long des pentes environnantes. La valve du barrage est ouverte une fois par semaine pour amener l’eau jusqu’aux terres agricoles des membres de la communauté. Une fois la valve ouverte, l’eau est manuellement dirigée vers des terres agricoles couvrant un total de 200 acres et desservant jusqu’à 150 ménages.

Pour améliorer le débit et maximiser l’étendue du réseau de distribution de l’eau, les villageois sont encouragés à bâtir des canaux allant du barrage à leurs terres. Stella Zaarh travaille avec le programme des petits prêts du PNUD, en Tanzanie. Elle dit: « En collectant de petites contributions, vous pouvez acheter du ciment et faire la construction par phases. »

Il y a maintenant 5 micro-systèmes d’irrigation dans la région. Avec l’amélioration de la distribution de l’eau pour l’irrigation des terres, les agriculteurs peuvent nourrir leur famille. Ils peuvent également gagner un revenu supplémentaire en vendant leurs produits sur le marché local. Leurs enfants peuvent aller à l’école. Ils arrivent à garder leurs poulets et leurs vaches. Plusieurs agriculteurs ont rénové leurs maisons en remplaçant le toit de chaume par du métal.

La famille de M. Mkumbwa a maintenant des quantités suffisantes de fruits frais, ainsi que du maïs et des haricots entreposés. Ses animaux broutent du foin frais, boivent de l’eau et ont l’air heureux et en santé. M. Mkumbwa est aussi satisfait de la bonne vie qu’il mène actuellement dans son ménage grâce au micro-barrage.