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Tanzanie : Des agriculteurs augmentent leurs revenus et leurs connaissances en cultivant en groupe

Il est tôt le matin, et Elisabeth Francis examine, penchée, les drageons de bananier de l’association paysanne Harambee, dont elle est membre. Très souvent cette femme de 65 ans, mère de quatre enfants parcourt environ six kilomètres, de chez elle à son champ de deux hectares où les membres cultivent la banane.

Madame Francis explique qu’en dehors de la culture des bananes, le groupe élève de la volaille et produit et vend des semis d’arbres. Elle déclare : « Ce groupement, composé de 30 membres, a été créé en vue d’éliminer la pauvreté. Chaque membre en tire profit. »

Madame Francis vit à Kindi Juu, un village de la région du Kilimandjaro, au nord de la Tanzanie. Elle est la trésorière du groupement, formé en 2006.

Elle bénéficie des formations que l’association reçoit de diverses organisations. C’est dans ce cadre qu’elle a appris les techniques agricoles qui l’aident à améliorer ses conditions de vie. Elle déclare : « Depuis que j’ai adhéré à ce groupe, l’agriculture me réussit très bien. Avant, je ne savais rien de l’apport de valeur ajoutée, mais, désormais, j’en bénéficie beaucoup en vendant des produits de la banane transformée. »

Madame Francis arrive également à participer à des formations offertes par d’autres organisations, et elle apprend également de ses collègues de l’association. Elle a acquis des compétences en matière d’élevage de poules. Elle explique : « Autrefois, mes poules ne faisaient que mourir. Mais j’ai pu suivre une formation sur l’aviculture par le biais de mon association, et, maintenant, j’ai beaucoup de poules. »

Madame Francis affirme que le groupe a commencé à rajouter de la valeur aux bananes pour augmenter ses revenus. Ils transforment les bananes fraîches en farine, chips et d’autres produits. Ils gagnent maintenant plus d’argent avec ces produits à valeur ajoutée que lorsqu’ils vendaient les bananes crues.

Les semis d’arbres contribuent également de manière significative à leurs revenus. Elle déclare : « En 2018, nous avons réussi à vendre 1 000 semis d’arbres pour un montant de 300 000 shillings tanzaniens (129 $ US). Nous avons utilisé l’argent pour acheter 150 poules, afin que l’association les élève pour la ponte d’œufs. »

Selon madame Francis, le groupement vend et distribue des semis d’arbres dans différentes régions de la Tanzanie, y compris à Dodoma, afin d’augmenter leurs revenus tout en contribuant aux initiatives de reboisement conformément aux plans du gouvernement.

Niko Luambano est un spécialiste agricole de la région d’Arusha. Il affirme qu’il est facile pour les agriculteurs et les agricultrices de suivre des formations lorsqu’ils sont en groupe.

Monsieur Luambano ajoute : « Plusieurs associations agricoles disparaissent par manque de conseils avisés. Il est bon que l’association Harambee sollicite des spécialistes pour acquérir un savoir-faire qui lui permettra d’atteindre ses objectifs. »

Il déclare : « L’association Harambee a investi dans la banane. Elle a appris qu’il était préférable de privilégier les mesures techniques dans les bananeraies modernes pour être certain de profiter au maximum de cette culture. Ces mesures consistent à creuser des trous, mettre assez d’engrais dans chaque trou et s’assurer que le sol est bon pour la culture. »

Les membres du groupe se partagent les revenus, ce qui contribue à améliorer leur niveau de vie.

Theresia Mushi est une autre agricultrice de l’association Harambee. Elle soutient que cultiver en groupe a changé la donne pour ses revenus et ses connaissances agricoles. Elle explique : « En fait, les choses ont changé au niveau des finances de notre famille comparativement à la période où je ne cultivais pas en groupe. À cette époque, je ne gagnais pas suffisamment pour subvenir aux besoins de ma famille. »

Madame Francis attribue son succès à l’association. Elle explique : « Cultiver en groupe m’a effectivement aidée à construire une maison et à améliorer mon budget familial. »

Elle ajoute : « Ce groupe me permet de payer la scolarité de tous mes quatre enfants. Il y a un qui vient juste de terminer une formation d’enseignant et un cours d’employabilité. J’ai pu réaliser cela grâce à l’argent que j’obtiens de l’association paysanne Harambee. »

Uniterra Tanzanie travaille avec des partenaires locaux des sous-secteurs des fruits, des légumes et du tourisme pour aider les jeunes et les femmes à avoir accès à de meilleures possibilités économiques. Uniterra a financé la présente nouvelle. Il bénéficie du soutien financier du gouvernement du Canada, fourni par l’entremise d’Affaires mondiales Canada, www.international.gc.ca. Vous en saurez plus sur Uniterra Tanzanie sur Facebook à Facebook at: facebook.com/wusctanzania