Sud-Soudan : La FAO aidera les familles sud-soudanaises (FAO)

| février 27, 2012

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L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a récemment présenté un rapport sur les mesures qu’elle prendra pour aider les gens dans les zones de conflit du Sud-Soudan pour se nourrir et refaire leur vie.

Dans l’état de Jonglei, et dans tout le Sud-Soudan, de mauvaises récoltes, une demande accrue, la hausse des prix, les conflits et les déplacements internes ont produit un déficit de production céréalière. On estime que le Sud-Soudan ne produira que la moitié des céréales dont il a besoin pour sa consommation intérieure, en 2012.

La FAO prévoit distribuer des vaccins et des antibiotiques pour le bétail afin de prévenir la propagation de maladies animales. L’organisation espère traiter jusqu’à 100 000 animaux en l’espace d’un mois.

Les traitements seront administrés par des réseaux de vétérinaires et de travailleurs communautaires en santé animale, une approche qui assure que les soins de santé animale atteignent même les villages les plus reculés. La FAO vise à apporter autant d’assistance que possible dans les deux à trois mois précédant le début de la saison des pluies car les routes deviendront alors impraticables.

Le Sud-Soudan est la sixième plus grande économie en termes de bétail, en Afrique. L’élevage est également la source numéro un en matière de nourriture et de moyens de subsistance, dans ce pays.

Nimaya Mogga est expert en bétail à la FAO. Il dit : « Ces communautés comptent de nombreux éleveurs ou gardiens de troupeaux. Ces animaux sont leur gagne-pain. Sans eux, ils n’ont plus rien. » Cela est particulièrement vrai dans la région de Jonglei, où l’économie et la culture sont basées sur la possession de bétail.

M. Mogga poursuit : « Les bovins sont considérés comme une richesse dans le Sud-Soudan. Pendant les périodes de vaches maigres, ils sont vendus ou échangés contre des denrées alimentaires. La vente d’une seule vache peut permettre à une famille d’acheter des grains pour une période de trois mois. »

Beaucoup de ceux qui ont fui les conflits se sont refugiés dans la ville de Boma. Les résidents de cette ville ont accueilli la plupart des personnes déplacées. Mais leurs stocks de denrées alimentaires de base telles que le sorgho et le maïs s’amenuisent, et ils vont avoir besoin d’aide.

C’est la saison sèche et il n’y a pas de cultures dans les champs. Mais une rivière coulant près de la ville a suscité un certain espoir.

Michael Oyat est coordonnateur adjoint pour les urgences de la FAO, au Sud-Soudan. Il explique : « La rivière Chelimon est à environ deux heures de marche de Boma. On croit que les personnes déplacées peuvent y accéder pour y pêcher des poissons. Mais, ajoute-t-il, ils n’ont pas les outils appropriés pour la pêche. »

En réponse, la FAO envisage de fournir 20 000 outils pour la pêche aux habitants de Boma et de deux autres villes touchées par les conflits récents. La FAO aide également les communautés locales à planter des jardins potagers le long des berges, et fournit des outils et des semences.

À la demande du gouvernement national, la FAO prépare également un programme argent comptant-contre-travail. Le programme offrira aux familles de l’argent pour acheter des denrées alimentaires produites localement.

On considère également des stratégies de rétablissement à plus long terme. La FAO élabore des structures de collecte d’eau qui fourniraient de l’eau pour le bétail et la consommation humaine. L’organisation envisage également d’améliorer la prestation des services agricoles par le biais d’approches telles que des écoles de terrain pour agriculteurs et éleveurs.

Étienne Peterschmitt est le responsable de la planification et de la programmation de la FAO au Sud-Soudan. Il dit : « Il est primordial d’intervenir sans délai, dans le Jonglei. Plus vite nous interviendrons pour venir en aide à cette population vulnérable, plus vite les gens seront en mesure de se débrouiller tous seuls. »