Rwanda : Une femme gagne sa vie en exploitant le soleil (One)

| avril 20, 2015

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Jeanne Marie Uhiriwe est très heureuse de son kiosque solaire. Elle exploite un des 25 kiosques alimentés à l’énergie solaire au Rwanda, et qui servent à charger les appareils électroniques avec l’énergie solaire. L’apparence brillante et exceptionnelle du kiosque suscite la curiosité de nombreux passant(e)s au centre d’affaires de Kigali.

Mme Uhiriwe fait rouler son kiosque jusqu’à l’endroit où elle a l’habitude de s’installer au centre-ville. Au premier coup d’œil, la tour en plastique d’un rouge vif installée sur des roues de bicyclette ressemble à quelque chose d’un peu étrange. Le groupe d’entrepreneurs rwandais ARED a créé le kiosque compact qu’il a installé sur des roues de bicyclette pour le rendre mobile. Le kiosque contient une grosse pile alimentée par une paire de panneaux solaires intégrés de 40 watts.

Le kiosque a été conçu de sorte à pouvoir charger jusqu’à 30 appareils électroniques en même temps. Les clients paient 100 francs rwandais (14 cents américains) pour brancher et charger leurs téléphones et d’autres appareils pendant deux heures au moins.

Il s’agit de la première affaire de Mme Uhiriwe. Jusqu’à il y a de cela quelques mois, elle avait le sentiment qu’elle était destinée à travailler à la ferme laitière familiale. Maintenant, elle se sent très privilégiée d’être indépendante et d’être sa propre patronne.

ARED soutient que la plupart des femmes qui contactent la société n’ont pas les moyens de payer un dépôt pour avoir l’équipement. Il est difficile d’avoir un prêt au Rwanda. Plus d’un quart de la population n’a pas accès aux institutions financières officielles. Mme Uhiriwe a eu la chance d’obtenir un financement auprès d’une association familiale de sa collectivité rurale à Kayonza, une province à l’est du Rwanda.

La société entre en contact avec les groupements féminins d’épargne pour essayer de régler ce problème, et elle accorde un délai de 18 mois aux femmes pour qu’elles remboursent leurs crédits. La société espère encourager plus de femmes à avoir leurs propres kiosques.

Mme Uhiriwe remplissait également l’autre critère vital pour être une franchisée de kiosque solaire. En effet, elle sait lire et écrire, et elle a réussi la première année au cours moyen. Elle se sent privilégiée d’avoir terminé ses études primaires. Selon une étude récente, peu de filles terminent leurs études primaires à travers le monde.

Elle semble être douée naturellement pour les affaires. Le centre-ville de Kigali peut ne pas sembler être l’endroit le mieux indiqué pour installer un kiosque de chargement solaire, mais, au milieu du remue-ménage, son entreprise prospère. La majorité de ses client(e)s sont pressés et paient la totalité des 100 francs pour charger leurs appareils pendant juste cinq minutes avant de poursuivre leur chemin. Les coupures d’électricité lui rapportent beaucoup de clients, et son kiosque est animé par un refrain incessant de sonneries.

Mme Uhiriwe soutient que son kiosque pourrait attirer des clients même dans la bourgade rurale tranquille d’où elle est originaire. Mais chaque espace de chargement serait occupé pendant deux heures complètes, et elle gagnerait moins d’argent.

Mme Uhiriwe travaille sans cesse presque 12 heures par jour, et ne se repose que le dimanche. Elle est heureuse de pouvoir faire de l’argent en gérant sa propre entreprise. Son succès lui permet de soutenir financièrement sa famille immédiate et de contribuer au paiement des frais de scolarité de ses frères et sœurs. Toutefois, ce qui la rend plus fière c’est de voir comment les gens la perçoivent chez elle, à savoir comme une professionnelle dont les affaires prospèrent.

Mme Uhiriwe considère son entreprise d’énergie solaire comme un tremplin pour la réalisation de plus grandes choses.La femme de 23 ans est convaincue qu’elle remboursera son prêt dans 18 mois. Elle envisage de s’inscrire dans un cours de gestion.

Pour lire l’article duquel provient cette histoire intitulée « L’histoire de Jeanne Marie : une franchisée de kiosque solaire au Rwanda », cliquez sur : https://www.one.org/us/2015/04/13/jeanne-maries-story-solar-kiosk-franchisee-in-rwanda/ (en anglais seulement)

Pour lire le rapport dont il est question dans l’histoire, et qui s’intitule « La pauvreté est sexiste », cliquez sur : https://s3.amazonaws.com/one.org/pdfs/poverty_is_sexist_report.pdf (en anglais seulement)