République centrafricaine : Un projet de travail pour la paix

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Des milliers de jeunes dans la capitale de la République centrafricaine, Bangui, seront affectés à des emplois dans le cadre d’un nouveau programme de travaux publics financés par des bailleurs de fonds. Le projet vise à améliorer les infrastructures et à réduire le niveau de violence qui a coûté des centaines de vies ces derniers mois.

Eric Levron est le conseiller sur les moyens de subsistance au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le PNUD finance le programme de quatre ans de 31 millions de dollars US avec d’autres bailleurs de fonds.

« Il est évident qu’une grande partie de la raison de la crise ici est le manque d’emplois pour les jeunes. Si il y avait plus de possibilités d’emploi, il y aurait moins de gangs et moins de criminalité à Bangui», dit M. Levron.

Bangui a été le théâtre d’actes de violence sans précédent depuis décembre 2013. Les musulmans sont la cible des milices connues sous le nom d’anti-Balaka. Les groupes anti-Balaka sont blâmés pour les atrocités commises dans le pays depuis que la RCA est tombée dans une guerre civile après un coup d’État dirigé par des milices Seleka.

Lucien Gon est un porte-parole pour l’agence de travaux publics de la RCA, l’AGETIP. M. Gon dit que l’objectif du projet est d’offrir un emploi aux jeunes pour qu’ils cessent leur pillage et la destruction des biens.

Le programme devrait employer plusieurs milliers de personnes. Les employeurs privés avec lesquels l’AGETIP a signé un contrat doivent limiter les contrats des employés non qualifiés à 45 jours tout au plus afin de maximiser le nombre de personnes pouvant être employées à débloquer des fossés de drainage et des égouts et à améliorer les routes.

Les entreprises doivent également hausser le taux de rémunération des employés non qualifiés.

Frédéric Linardon est le directeur de pays pour l’Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement. L’ONG a supervisé un projet de travaux publics à Bangui. M. Linardon dit qu’un mois de travail au nouveau taux de rémunération aiderait beaucoup de jeunes gens à retourner au travail indépendant.

« Notre expérience quant à un programme d’argent en échange de travail a montré que beaucoup de jeunes gens peuvent économiser assez d’argent à l’aide d’un contrat d’un mois pour relancer le genre d’activités qu’ils exerçaient avant la crise – à titre de vendeurs ambulants, par exemple », explique M. Linardon.

Tout le travail de main-d’œuvre se fera à Bangui. Cependant, M. Gon dit que le travail sera aussi effectué à l’extérieur de la capitale lorsque les conditions de sécurité le permettront, d’abord dans le sud-ouest.

Pour lire l’article sur lequel se fonde cette histoire, visitez le http://www.irinnews.org/report/100041/work-for-peace-scheme-for-car (en anglais seulement).